L’insomnie, véritable épidémie ? On estime qu’environ un Français sur cinq en souffre. Cette insomnie est même sévère dans 9 % des cas, selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance. Plus de la moitié des insomnies seraient d’origine psychologique, liées à un stress, une anxiété et/ou une dépression.
En cas de stress, les difficultés prédominantes touchent la seconde moitié de nuit avec l’impression de somnoler à partir de 4 ou 5 heures du matin. Chez la personne anxieuse, beaucoup de pensées et de préoccupations envahissent l’esprit au moment du coucher et l’endormissement est difficile. Enfin, la dépression se traduit surtout par des éveils précoces en milieu et fin de nuit.
Une méthode d’écriture pour se débarrasser du stress
Plusieurs techniques sont connues pour faciliter l’endormissement : le 10-3-2-1-0, le sleep syncing (qui consiste à caler son train de vie quotidien sur notre rythme), et plus récemment encore le brain dump. Plus largement, ce "vidage de cerveau" (en français) consiste à écrire sur un papier ou un support numérique absolument tout ce qui passe par la tête : les pensées éparses, les idées, les choses à faire, les préoccupations… Que ce soit un évènement de la journée (agréable ou non), un nouveau projet, une course à faire, rien de ne doit rester en arrière-plan dans le cerveau !
Cette méthode d’écriture, pratiquée avant de se mettre au lit, pourrait favoriser l’endormissement en se débarrassant des pensées intrusives et anxiogènes. L’objectif premier est donc de libérer l’esprit de ce qui peut l’encombrer pour dormir.
Une étude publiée dans la revue Applied Cognitive Psychology indique que les personnes qui consacrent un peu de temps aux pratiques de listing et de décharge mentale montrent des progrès encourageants en santé : réduction générale du stress, de l'anxiété et meilleure qualité de sommeil.
Le sommeil, un pilier majeur de la santé
Pour rappel, dormir moins de six heures de manière répétée est dangereux pour la santé. "D’un point de vue physique, il y a plein d’impacts négatifs (risque majoré de diabète, d’obésité, d’accidents de la route à cause de la somnolence). Mais on voit également au niveau psychique qu’il y a pas mal de conséquences parce qu’il y a une augmentation de l’irritabilité, une diminution de la patience vis-à-vis des gens autour de nous. Il y a une augmentation de risque de dépression et de burn-out", détaille pour la RTBF Caroline Depuydt, psychiatre et médecin Cheffe à Fond’Roy (Belgique), qui indique que la durée idéale d’une nuit de sommeil tourne aux alentours des huit heures.
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