Comment attrape-t-on le virus de l’hépatite C ?
La transmission par voie sanguine reste la principale voie de contamination du virus de l’hépatite C. Les transfusions sanguines sont aujourd’hui bien sécurisées ainsi que les dialyses pour les patients souffrant d’insuffisance rénale.
A lire aussi :
Noël : 10 aliments de fête inoffensifs pour le foiePar contre, le risque d’être contaminé par l’injection de drogues en intraveineux est important. Il existe aussi un risque mal évalué de transmission par les brosses à dents ou les outils tranchants comme les rasoirs.
Comment se protéger du virus ?
Évitez à tout prix l’injection de drogues en intraveineux avec un matériel non stérile. Il faut prévenir autant que possible le risque de piqûre accidentelle, en particulier pour les professions de santé ou ceux qui s’occupent des déchets médicaux. Avec les brosses à dents et les rasoirs, le risque de contamination est faible mais pas nul. Aussi en famille comme en collectivité, chacun doit avoir ses propres affaires. Enfin avec les piercings, tatouages, aiguilles d’acupuncture ou de mésothérapie, il est nécessaire de s’assurer de la stérilité du matériel utilisé.
Peut-on être contaminé par voie sexuelle ?
Selon des nombreuses études, il existe un risque très faible, mais non nul, de contamination du virus de l’hépatite C par voie sexuelle. Ce risque est majoré lors de rapports pendant les règles et en présence de lésions génitales. Aussi, avec un nouveau partenaire, il faut d’abord se protéger en mettant un préservatif lors des rapports sexuels, et faire un dépistage par sérodiagnostic à la fois pour le HIV et l’hépatite C.
Peut-on être contaminé lors d’un acte médical ?
On soupçonne certaines hépatites C d’avoir été transmises par des instruments endoscopiques lors d’exploration du tube digestif. C’est pourquoi en 1992 des mesures draconiennes ont été prises pour une désinfection maximum de ces appareils. Résultat, ce risque est aujourd’hui très faible. Les transfusions sanguines ne présentent plus de risques de contaminations virales à condition que les procédures de contrôle soient bien respectées. Si le matériel est à usage unique, il n’y a pas de risque non plus lors de prises de sang ou de piqûres.
Comment savoir si on est contaminé ?
La période d’incubation de l’hépatite C est de 2 semaines à 6 mois. L’hépatite C est une maladie qui reste très longtemps silencieuse puisque 80% des personnes touchées sont asymptomatiques. Tout au plus peut-on ressentir une fatigue excessive, quelques troubles digestifs et des démangeaisons cutanées. Seul le dépistage par une prise de sang peut détecter l’infection. Il permet de voir s’il y a eu un contact avec le virus (dosage des anti-corps) et si la maladie est évolutive ou non. Il est possible d’avoir été en contact avec le virus et de s’en être débarrassé tout seul.
Comment protéger ses proches ?
Compte tenu du mode de contamination par le sang, il ne faut pas partager ses brosses à dents, son rasoir ou tout objet tranchant avec son entourage. Il n’est pas possible non plus de donner du sang, du sperme ou ses organes. Enfin surtout il ne faut pas échanger son matériel d’injection intraveineuse. En revanche, il n’y pas aucun risque de contamination par accolade, échange des couverts ou des verres, la toux et tous les contacts de la vie quotidienne.
Quelle est l’évolution de la maladie ?
Une fois déclarée, la maladie évolue souvent à bas bruit pendant des mois et des années. Dans 20 % des cas, elle est à l’origine d’une cirrhose du foie c’est-à-dire un foie qui devient fibreux et ne fonctionne plus suffisamment. Dans 3 à 10 % des cas, cette cirrhose se transforme en cancer du foie. Enfin dans 20 % à 30 % des cas, la maladie se guérit toute seule en quelques semaines.
Existe-t-il des traitements ?
Quand l’hépatite C est peu active, une simple surveillance est nécessaire. Elle passe par une prise de sang pour doser les transaminases (enzymes hépatiques qui témoignent de la souffrance du foie) et une biopsie hépatique pour évaluer l’état du foie. L’alcool et certains médicaments toxiques pour le foie sont alors à éviter. Si l’hépatite est plus active, il existe des traitements comme l’interféron ou des anti-viraux qui vont ralentir, voire stopper l’évolution de la maladie.
Les traitements sont-ils efficaces ?
En présence d’une hépatite C active, les traitements médicamenteux sont efficaces dans la plupart des cas. La bithérapie guérit définitivement 55 % des personnes infectées par le virus. Il existe des hépatites C résistantes aux traitements, mais les progrès dans ce domaine des anti-viraux sont rapides et un nombre croissant d’hépatites C est traité efficacement, voire guéri.
- OMS
- Inserm
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