Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement prévoit une augmentation mondiale des incendies extrêmes et incontrôlés de 14% à l’horizon 2030, de 30% d’ici 2050 et de 50% d’ici 2100. Le risque de feux de forêts incontrôlés augmente « à cause des changements climatiques en raison de l’augmentation de la sécheresse, des températures élevées de l'air, de la faible humidité relative, des éclairs et des vents violents, qui entraînent des saisons des incendies plus chaudes, plus sèches et plus longues. Dans le même temps, les changements climatiques sont exacerbés par les feux incontrôlés car ils ravagent des écosystèmes sensibles et riches en carbone comme les tourbières et les forêts tropicales. Les paysages se transforment ainsi en poudrières, ce qui complique la lutte contre la hausse des températures », explique l’ONU sur son site Internet.
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Le Canada déplore les près de 8 millions d’hectares de forêts qui ont brûlé depuis le début de l’année 2023. Le pays fait en effet face à de redoutables incendies devenus incontrôlables en raison des fortes chaleurs enregistrées dans le pays. « Les conditions météorologiques anormalement chaudes et sèches facilitent la combustion », a déclaré Alexis Maximilien Berg, professeur de géographie à l’Université de Montréal au média suisse Le Temps.
En 2019-2020, c’est l’Australie qui a été victime de feux de forêts démesurés. Plus de 18 millions d’hectares de végétation ont ainsi été détruits et 3 milliards d’animaux ont péri. Des chercheurs de l’agence publique australienne CSIRO ont conclu dans une étude publiée dans le journal scientifique Nature en novembre 2021 que le changement climatique est le principal facteur à l’origine des méga-incendies.
La France touchée par les incendies incontrôlés
La France ne sera pas épargnée par ces incendies puisque l’hexagone est le quatrième pays européen le plus boisé avec 16,9 millions d’hectares de forêt sur le territoire métropolitain. Ceci expose donc le pays à des risques accrus d’incendies en cas de fortes de chaleurs.
Pour rappel, 66 393 hectares de forêts ont ainsi été ravagés en 2022 selon le portail de statistiques Statista.
Les PM2.5, principales particules responsables de la toxicité des fumées d’incendie
Les fumées toxiques liées à la combustion contiennent des particules spécifiquement mauvaises pour la santé : les PM2.5. Extra-fines, ces particules ont un diamètre de 2.5 microns (μm) et sont entre autres composées de métaux lourds, de poussières minérales, de moisissures ou encore de carbone de suie. Présentes dans l’air ambiant majoritairement à cause du trafic routier, ces particules très fines pénètrent dans les poumons et dans le sang, affectant de ce fait les organes impliqués dans le système respiratoire.
L’inhalation quotidienne de ce type de particules aurait d’autres conséquences sur la santé d’après un article publié par le centre de lutte contre le cancer lyonnais Léon Bérard : « Les PM contribuent également au développement de maladies telles que le diabète de type 2, les maladies neurodégénératives, la morbi-mortalité cardiovasculaire et affectent la santé de l’enfant depuis son plus jeune âge. »
Ainsi, les PM constituent l’une des principales causes de décès prématurés et sont associés à une perte considérable d’espérance de vie d’après Santé Publique France.
Se prémunir des risques liés à l’inhalation de fumées toxiques
Les risques liés à l’inhalation de particules toxiques contenues dans les fumées liées aux incendies étant avérés, quelques mesures peuvent être mises en place afin de se protéger. A savoir, les zones aussi bien urbaines que rurales peuvent être touchées. Les femmes enceintes, les bébés, les jeunes enfants, les personnes travaillant à l’extérieur ainsi que les personnes âgées sont les plus fragiles face à ces fumées toxiques.
Opter pour un purificateur d’air portable peut être une solution pour réduire le nombre de particules PM2.5 dans son intérieur d’après la revue scientifique BMC Public Health.
Le port d’un masque de type FFP2 serait également un moyen sûr de se protéger des fumées toxiques d’après un article publié sur le site Internet de publications scientifiques ScienceDirect : « Le port de masques type FFP2 ou FFP3 a fait la preuve de son efficacité dans des études expérimentales montrant que le port du masque permet, lors d’une exposition aux polluants urbains, de limiter la production de médiateurs inflammatoires. »
Enfin, en cas d’incendie, mieux vaut limiter les activités physiques en extérieur et attendre la dissipation totale des fumées pour les reprendre.
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