Variole du singe : quels sont les risques pour les animaux ?Adobe Stock

Circulant habituellement en Afrique centrale et de l’ouest, le virus MonkeyPox, responsable de la variole du singe, est désormais présent sur plusieurs continents comme l’Europe et l’Amérique du Nord. Selon l’OMS, “un total de 2 103 cas confirmés, un cas probable et un décès (Nigeria, NDLR) ont été signalés à l’OMS dans 42 pays” entre le 1ᵉʳ janvier et le 15 juin 2022.

La progression de cette zoonose (maladie infectieuse qui est passée d’un animal à l'homme) conduit certains à se poser une question : l’être humain peut-il transmettre la variole du singe aux bêtes ?

MonkeyPox : quelles sont les espèces pouvant être contaminées par l’homme ?

"Dans la littérature scientifique disponible, les données relatives à la réceptivité des animaux de compagnie vis-à-vis de la variole du singe sont très limitées, voire absentes", souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES). Elle a toutefois pu identifier plusieurs espèces pouvant être infectées par l’Homme.

  • Les lagomorphes, : Il s'agit des lapins ou des lièvres. L’ANSES notent qu’ils sont “réceptifs (capacité à héberger le virus sans forcément développer de symptômes, NDLR) et sensibles (capacité à exprimer des signes cliniques, NDLR) en conditions expérimentales, en particulier les lapereaux”.
  • Les sciuridés (écureuils, chiens de prairie...) : ils semblent être réceptifs et sensibles, “possiblement la plus à risque de contamination par l’être humain. Toutefois, la détention et la vente de ces animaux n’est pas autorisée en France”, rappelle l’agence.
  • Les rongeurs de compagnie comme les souris, les cobayes ou encore les hamsters : les animaux adultes sont peu réceptifs au virus, mais les plus jeunes pourraient l’être selon les études menées.

"Les données sont absentes pour les furets et les chiens. Concernant les chats, une seule étude sérologique existe avec des résultats négatifs. À ce stade, aucun cas clinique n’a été rapporté chez ces trois espèces", indique l’ANSES dans un article paru le 16 juin sur son site internet.

Animaux de compagnie : les recommandations pour les protéger

Si les connaissances scientifiques actuelles sont plutôt rassurantes sur les risques de transmission de la variole du singe chez les chiens et les chats, l’ANSES a toutefois donné des recommandations préventives aux propriétaires infectés par le virus MonkeyPox pour limiter les risques pour leurs animaux de compagnie.

  • les contacts entre l’animal et la personne infectée doivent être évités au maximum : “idéalement en faisant garder son animal par une autre personne le temps de l’isolement”, précisent les experts. ;
  • se laver les mains, porter des gants et un masque à usage unique avant chaque contact avec la bête.

"Ces recommandations pourront être affinées en fonction de nouvelles données, indique l’ANSES. Dans l’attente de données complémentaires sur la sensibilité et la réceptivité des animaux de compagnie, la plus grande vigilance est recommandée aux vétérinaires recevant en consultation des animaux dont le propriétaire est symptomatique. Cela permettra de détecter d’éventuels signes précoces de passage du virus de l’humain à l'animal".

Sources

https://www.anses.fr/fr/content/variole-du-singe-quel-risque-de-diffusion-aux-animaux-de-compagnie

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