Nombreux sont ceux qui regardent les années passées avec tendresse, et encore plus nombreux ceux qui les laissent volontiers derrière eux. Comment déterminer les meilleures années de sa vie quand on pense à toutes celles qui restent à venir, et comment donc prendre du recul sur les moins bonnes années passées, quand on ne sait pas de quoi l’avenir est fait et si le pire est passé ? Voilà une bien difficile question sur laquelle s’est penchée Begoña Álvarez, une chercheuse espagnole, dont l’étude a été publiée dans la revue spécialisée Social Indicators Research.
Une enquête réalisée auprès de 28 000 personnes
Pour les besoins de sa recherche, la spécialiste espagnole a réuni plus de 28 000 personnes, âgées de plus de 50 ans, et les a questionnées sur leur parcours de vie, leur évolution et leur ressenti face à toutes ces années écoulées. Trois questions ont été posées aux participants à l’étude : la première portant sur la période précise durant laquelle la personne a été la plus heureuse durant sa vie ? Si cette période était identifiable, quand a-t-elle commencé ? Et à quel moment s’est-elle arrêtée ?
Initialement, la chercheuse cherchait à savoir… quelles avaient été les années les plus heureuses de la vie de chacun. Finalement, les résultats ont permis d’obtenir les deux versants, à savoir la période la plus heureuse mais également la plus triste. Si l’âge de la trentaine semble avoir été associé à la meilleure période de la vie, la tranche d’âge la moins heureuse a été fixée entre 10 et 14 ans. Toutefois, "il n'y a pas de mesure parfaite du bien-être subjectif. Chaque mesure contient des informations distinctes et présente ses propres inconvénients", a précisé la spécialiste.
"Les meilleures années de la vie s'expliquent fortement, en moyenne, par l'évolution des circonstances personnelles et familiales qui se définissent tout au long de l'âge adulte. Le contrôle de ces expériences contextuelles et d'autres réduit considérablement les différences d'âge, mais préserve le modèle", a ajouté la chercheuse espagnole.
La puberté, source de malheur ?
La période entre 10 et 14 ans correspond à l’âge de la puberté. Le fameux âge auquel la crise de l’adolescence débute et où l’enfant sur le chemin du jeune adulte se lance dans la grande "quête de soi". La puberté ne fait pas partie des périodes les plus simples à vivre, et c’est justement ce que met en évidence cette étude.
Considérée comme un "temps de crise nécessaire", la puberté voit apparaître son lot de chamboulements dans la vie de l’enfant. Acné, pilosité grandissante, mue de la voix, découverte de soi… La puberté induit un certain nombre de changements au cours de l’évolution. Et ces changements sont plus ou moins bien perçus et, donc, plus ou moins bien vécus.
"Les chercheurs ont associé l'augmentation du bien-être subjectif des personnes âgées à une plus grande satisfaction en termes de besoins matériels et de relations humaines à ces âges, au réajustement des attentes dans la vie, au plaisir d'anticiper la retraite ou au fait que les personnes plus heureuses ont tendance à vivre plus longtemps", a conclu la spécialiste.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.