Avoir une bonne santé mentale, ça n'a pas de prix. Enfin, si, et pas des moindres. Confronté à une explosion de problèmes de santé psychologique chez les jeunes comme chez les plus âgés, le gouvernement a mis en place la plateforme "Mon soutien psy", qui permet d’obtenir 12 séances par an avec un psychologue conventionné, prises en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Les personnes de plus de trois ans souffrant de problèmes psychologiques d’intensité légère à modérée peuvent bénéficier de ces séances. "La mise en œuvre de cette mesure améliore l’accès aux soins en santé mentale, dans un souci de lutte contre les inégalités en santé, en permettant aux psychologues de ville de s’inscrire dans le parcours de soins des patients en souffrance psychique", précise le gouvernement sur le site info.gouv.fr.
Ce dispositif, baptisé "Mon soutien psy", existe depuis 2022, mais vient d’être rénové pour une meilleure prise en compte des enjeux et des objectifs en matière de santé mentale. Les séances remboursées sont passées de 8 à 12 cette année, et l’obligation de consulter un médecin pour avoir l’accord de voir un psychologue a été levée. "Nous saluons cette prise de conscience de l'inadéquation de "Mon soutien psy". Le dispositif ne fonctionnait pas, on l'avait indiqué depuis le départ", a réagi le Syndicat national des psychologues à l’AFP.
Un remboursement à hauteur de 50 euros par séance
Pour bénéficier du remboursement par l’Assurance maladie depuis la mise à jour, il faut soit prendre rendez-vous directement chez un psychologue conventionné dont voici le lien, soit évoquer ce besoin avec un médecin. Les tarifs sont de 50 euros remboursés pour une première séance permettant la réalisation de l’entretien initial, et 50 euros pour les 11 séances de suivi. Ils étaient de 30 euros avant la réforme, ce qui laissait in fine un reste à charge au patient.
À ce jour, le dispositif "Mon soutien psy" comptabilise 3 500 psychologues conventionnés dans l’hexagone. "Selon un panel de psychologues sondés par la société de conseil BVA en novembre 2023, 87 % d’entre eux estiment que le dispositif a permis dès sa première phase à des patients qui ne les auraient pas consultés pour des raisons financières de bénéficier d’un accompagnement", précise l’Assurance maladie sur son site.
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