Vous êtes plutôt couche-tard ou du genre lève-tôt ? La rivalité entre ces deux chronotypes fait vibrer les débats depuis la nuit des temps et continuera de le faire encore un bout de temps. Mais, si les croyances populaires tendent à penser que les gens qui se lèvent tôt seraient plus productifs et bien plus efficaces, qu’en est-il réellement ? Des chercheurs de l’Université d’Ottawa, au Canada se sont penchés sur la question.
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Cette nouvelle étude, publiée dans la revue Current Research in Behavioral Sciences, a confronté les capacités cognitives de chacun avec leur chronotype. Correspondant au rythme biologique d’une personne, le chronotype n’est que la manifestation du rythme circadien propre à chacun, qui définit les préferences pour ce qui est de mener des activités matinales ou vespérales. Finalement, les recherches canadiennes ont pu mettre en évidence que les personnes qui se lèvent tôt étaient certainement un petit peu plus avantagées face aux personnes qui se couchent tard.
Pour en arriver à ces conclusions, une soixantaine de personnes ont été interrogées. Âgés de 20 à 78 ans, les participants aux travaux ont dû renseigner leur chronotype par le biais de différentes questions, tout en portant un appareil électronique censé analyser les capacités cognitives. Durant les dix jours de test, le raisonnement, le type de planification, la mémoire, la capacité à résoudre des problèmes et l’attention de chacun ont été évalués, grâce au test du Cambridge Brain Sciences bien connu des spécialistes.
Les personnes du matin plus avantagées que les couche-tard
Selon les analyses des différents rythmes et préférences, il semblerait que « les personnes ayant un chronotype matinal plus précoce ont une plus grande stabilité inter-quotidienne », ont estimé les auteurs de l’étude, précisant alors que ces participants faisaient état d’une « meilleure synchronisation quotidienne de leur cycle veille/sommeil ». En clair, cela signifie que les personnes matinales présentent une meilleure adaptation de leur rythme de sommeil par rapport à leur temps d’activité.
En effet, la qualité et la rythmicité du sommeil et des périodes de veille en activité dépendent de plusieurs facteurs que l’on nomme « synchroniseurs ». Ces synchroniseurs sont censés envoyer des signaux au corps sur le temps qui passe, lui permettant ainsi d’adapter ses temps de veille et ses cycles de sommeil en fonction des 24 heures qui composent une journée.
Des synchroniseurs pour donner le rythme
La lumière du jour, l'activité sociale et les exercices physiques jouent notamment le rôle de synchroniseur. Par exemple, une personne âgée qui sera assez peu active et qui sortira moins souvent, fera donc moins d’exercice physique et sera moins confrontée à la lumière du jour que quelqu’un d’un âge moins avancé. Ce mode de vie aura certainement pour conséquence de fractionner plus régulièrement le sommeil et de le rendre encore plus léger, tout en y associant une somnolence durant la journée, amenant alors la personne âgée de faire des siestes pour répondre à un besoin de sommeil plus évident.
Quoi qu’il en soit, le débat n’a plus tellement lieu d’être pour certains spécialistes. Comme l'a assuré le Docteur Kat Lederle, thérapeute et spécialiste du sommeil, au média américain Stylist, expliquant que ces deux chronotypes « ont tous deux des avantages et des inconvénients, qui étaient utiles à nos ancêtres. La société devrait être moins rigide et permettre aux individus de dormir et d'être actifs en fonction de leurs besoins ».
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