- 1 - Appliquer de l’huile essentielle de thym
- 2 - Les ovules vaginaux, ça soulage !
- 3 - Manger des noix et du poisson
- 4 - L’homéopathie anti mycose !
- 5 - Crèmes antifongiques : oui, mais pas de génériques !
- 6 - Des médicaments en cas de récidives
- 7 - Le partenaire sexuel doit-il aussi se soigner ?
- 8 - Des conseils pour limiter les récidives
Appliquer de l’huile essentielle de thym
Certaines huiles essentielles peuvent être intéressantes en cas de mycose. Plus particulièrement celles de thym à linalol, de niaouli, de sauge ou de bardane.
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Mycose vaginale : peut-on faire l'amour quand même ?La prise du traitement : Mélanger 3 gouttes de thym (ou de niaouli ou de sauge ou de bardane*) avec 10 gouttes d'huile végétale (comme la calophylle) et appliquer localement sur les tissus extérieurs touchés par la mycose, matin et soir jusqu'à disparition.
En plus, poser une goutte d'HE sur une petite cuillère à café de miel (ou un comprimé neutre) et laisser fondre en bouche. À faire 3 fois par jour pendant 20 jours.
Contre-indications : pendant les 3 premiers mois de la grossesse et durant l'allaitement.
* choisissez une des quatre HE
Les ovules vaginaux, ça soulage !
A l'origine des mycoses vaginales, un champignon de la famille des levures : le candida*. Celui-ci est capable d'affecter plusieurs parties de l'organisme et notamment le vagin. La prise d'ovules suffit souvent à enrayer les symptômes et le développement du champignon.
C'est quoi : il s'agit d'un traitement local. Les ovules sont à introduire directement dans le vagin principalement le soir, même pendant les règles. Ils se dissolvent lentement et libèrent une substance active qui détruit les champignons.
La prise du traitement : de 1 à 7 jours en fonction du médicament (monodose ou traitement sur plusieurs jours). En plus des ovules, votre médecin vous prescrira une crème ou un lait antifongique à appliquer directement sur les muqueuses de la vulve.
Contre-indications : aucune.
* à 90% le candida albicans
Manger des noix et du poisson
"Pour compléter les différents traitements, il est utile d'adopter une alimentation riche en iode et en sélénium, deux oligo-éléments qui sont d'excellents antifongiques et préviennent les candidoses", explique le Dr Dervaux.
En pratique :
- On retrouve de l'iode en forte quantité dans les produits issus du milieu marin, à savoir les poissons (notamment le thon et le hareng), les algues, le sel iodé, les fruits de mer.
- Pour le sélénium, on privilégie les noix, les céréales complètes, le foie, le poisson (thon, anchois, espadon, hareng...).
L’homéopathie anti mycose !
L'homéopathie peut s'utiliser en complément de médicaments allopathiques en cas de mycoses. Il aide à récupérer plus vite et à prévenir d’éventuelles récidives.
Le traitement :
- Sepia officinalis 5CH 3 granules 3 fois par jour pendant 15 à 20 jours
- ou Candida albicans 9CH, 3 granules 2 fois par jour pendant 15 à 20 jours
- ou Arsenicum iodatum 9CH 3 granules matin et soir pendant 20 jours.
"Le traitement candida albicans peut être pris en cas de mycose récidivante en 13 ou 15CH, 1 dose tous les 15 jours", explique le Dr Dervaux.
Contre-indications : aucune.
Prix : l'homéopathie est remboursée sur ordonnance à hauteur de 35%. Tout en sachant qu'un tube de granules ne dépasse pas les 2-3€ en pharmacies.
Crèmes antifongiques : oui, mais pas de génériques !
Des crèmes à base d'econazole (ex : Pevaryl® 1%) peuvent être prescrites pour soigner une mycose vaginale. « Il faut mieux éviter les génériques dans ce genre de traitement, car il existe un excipient développant un eczéma allergique dans certains médicaments » prévient le Dr Marc-Alain Rozan, gynécologue-obstétricien.
La prise du traitement : les crèmes antifongiques sont utilisées en complément de la prise d'ovules. Elles sont à appliquer pendant une semaine à l'extérieur du vagin, de l'anus jusqu'au pubis, sur les lèvres et la peau à proximité pour soulager les symptômes de brûlures et les picotements.
Contre-indications : aucune.
À savoir : Il existe des crèmes antifongiques en vente libre. Il est cependant préférable de consulter son médecin.
Des médicaments en cas de récidives
Quand les mycoses sont récidivantes, le médecin peut prescrire des médicaments à base de fluconazole ou de miconazole. Ces principes actifs passent dans le sang pour atteindre les muqueuses où ils détruisent le champignon.
La prise du traitement : sur ordonnance uniquement. On les trouve sous forme de comprimé à dose unique ou en capsules.
Contre-indications : Possibilité d'interactions avec des médicaments prescrits en cas de diabète. Parlez-en à votre médecin.
Le partenaire sexuel doit-il aussi se soigner ?
Pas systématiquement. "En général, le pénis est plus aéré ce qui réduit le risque de propagation du champignon" explique le Dr Rozan. Le traitement (à base de crèmes antifongiques) n'est adopté que si le partenaire présente également des symptômes de mycose sur le pénis (rougeurs, démangeaisons, peau qui pèle au niveau du gland).
Les rapports sexuels sont-ils possibles ? Oui, on peut faire l’amour pendant un épisode de mycose, mais la pénétration risque d’être irritante et désagréable. Mieux vaut s'abstenir pendant quelques jours et éviter ainsi les possibles transmissions d'un partenaire à l'autre.
Des conseils pour limiter les récidives
Ne prenez pas de douches intimes*. La toilette sous la douche à l'eau claire suffit. Utilisez des produits lavants à Ph neutre ou spécial hygiène intime.
Préférez les sous-vêtements en coton, que vous laverez à 90°C en cas de mycose (sinon à 60°C), et évitez les vêtements trop serrés (pantalons, collants...). Ne portez pas de culotte la nuit.
Serviettes et tampons pendant les règles doivent être changés toutes les 4 h max, et les tampons utilisés seulement quand le flux sanguin est important.
Après un bain en piscine, rincez-vous à l'eau claire et ôtez votre maillot de bain humide.
Oubliez les excès de sucres qui favorisent le développement des champignons dans l'organisme.
Evitez les zones chaudes et humides comme les saunas, jacuzzi...
En cas de prises d'antibiotiques ou de corticoïdes, demandez une ordonnance pour des ovules à votre médecin, si vous êtes sujette aux mycoses.
* car le bacille de Döderlein, une bactérie présente naturellement dans la flore vaginale et qui a un effet protecteur contre les mycoses, est détruit.
Guide de poche d'aromathérapie du Dr Danièle Festy et Isabelle Pacchioni, Editions Leduc.S.
Les maladies de peau, Dr Jean-Loup Dervaux, Dangles.
Remerciements au Dr Marc-Alain Rozan, gynécologue-obstétrien-andrologue et président honoraire du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France
Vidéo : Des produits pour l'hygiène intime responsables de mycoses ?
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