Jambes sans repos : 4 critères d’alerte
Le syndrome des jambes sans repos est une pathologie neurologique bénigne qui détériore la qualité du sommeil. Elle toucherait 8% de la population et peut survenir à tout moment de la vie, y compris chez les enfants. Elle se définit par 4 critères :
- le besoin de bouger les membres inférieurs associé à des troubles sensitifs (de la sensation de petites décharges électriques à celle de sentir de l'eau couler sur la peau, en passant des élancements, des impressions d'écrasement).
- le fait que ces manifestations surviennent le soir ou en début de nuit.
- qu'elles soient aggravées par le repos.
- qu'elles soient calmées par le mouvement et la marche.
Jambes sans repos : êtes-vous à risque ?
Plusieurs facteurs augmenteraient le risque de souffrir d'un syndrome des jambes sans repos. Ils peuvent être isolés ou associés. Parmi ceux-ci :
- L'hérédité
- Une carence en fer
- La prise d'antidépresseurs
- L'insuffisance rénale
- Le diabète
- La grossesse
- Les antécédents familiaux
- Le tabagisme
- La consommation d'alcool et de caféine
A noter : Le syndrome des jambes repos est sans rapport avec une mauvaise circulation sanguine dans les membres inférieurs. Il n'expose pas non plus -contrairement à ce que l’on croit souvent- à un risque accru de développer une maladie de Parkinson.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
On connaît mal les causes exactes de cette maladie mais la dopamine semble jouer un rôle dans sa survenue. Ce neurotransmetteur intervient dans diverses fonctions et notamment dans la motricité. Certaines anomalies des noyaux dopaminergiques ont pu être observées chez des personnes souffrant du syndrome des jambes sans repos.
Quels examens faut-il faire pour dépister ce syndrome ?
Le seul examen clinique suffit en général à poser le diagnostic du syndrome de jambes sans repos. A partir du moment où les quatre critères décrits précédemment sont retrouvés, le médecin bien formé peut reconnaître la maladie. Toutefois, une prise de sang peut être demandée afin de vérifier le statut en fer. Dans certains cas très particuliers (impossibilité de décrire les symptômes par exemple) un enregistrement du sommeil peut être utile pour observer les mouvements de la personne pendant la nuit.
Si vous pensez être atteint(e) de ce syndrome, adressez-vous à un cabinet de neurologie ou à un centre du sommeil.
Syndrome des jambes sans repos : ça se soigne ?
Seuls les cas les plus sévères en terme de fréquence, de durée et d'intensité (ex : les manifestations surviennent chaque nuit ou durent plus de 4 heures d'affilées) bénéficient d'un traitement. Il s’agit alors d’agonistes de la dopamine comme le ropinirole, la rotigotine ou le pramipexole (les trois bénéficient d'une Autorisation de Mise sur le Marché pour cette pathologie). Ils participent à la diminution des symptômes en 2 à 3 semaines. Mais s'il y a des périodes de rémission, la gêne peut revenir.
Attention : Ces médicaments ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Ils doivent être prescrits par un médecin bien formé (neurologue ou spécialiste du sommeil) car ils présentent des effets secondaires (parfois) gênants : troubles du contrôle des impulsions, nausées, vomissements et augmentation des symptômes en cas de dosage excessif. D'autres médicaments peuvent être proposés (hors AMM) comme les antiépileptiques, les médicaments à base de codéine ou de morphine.
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