Au printemps, à l’approche de l’été, à l’arrivée de l’hiver, au plein coeur de l’automne… Quelle que soit la saison, le poids obsède une grande partie de la population. Que ce soit du côté des hommes ou de celui des femmes, l’envie de maigrir peut arriver à n’importe quel âge et pour n’importe quelle raison. Si le poids ne doit justement pas devenir une obsession, une perte de poids peut intervenir pour lutter contre des problèmes de santé ou simplement pour se sentir bien dans son corps.
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Quelle que soit la raison pour laquelle la perte de poids s’invite dans les esprits, il est important de « bien » maigrir, c’est-à-dire « maigrir en conservant la forme et la santé, en goûtant aux plaisirs de la table, en partageant ses repas avec ses proches », explique le docteur Jacques Fricker, auteur du livre « Maigrir avec la méthode 2-4-7 », publié aux éditions Odile Jacob.
Mais bien maigrir, pour le spécialiste, cela passe également par le fait de « perdre durablement ses kilos, sans les reprendre. Bien maigrir, c’est adapter les recommandations à son propre cas, car nous n’avons pas tous les mêmes besoins, ni les mêmes goûts ou le même mode de vie », explique-t-il.
Mais pour « bien » maigrir, il est essentiel de connaître les bonnes habitudes à adopter, les méthodes les plus efficaces à adopter et, surtout… les idées reçues à bannir. Lorsque la perte de poids s’invite dans le quotidien, chaque membre de l’entourage y va de son bon conseil et de l’astuce miracle qui aura formidablement fonctionné pour l’un, et donné à l'autre la furieuse envie de l'adopter. Pourtant, «ces bons conseils ne sont souvent que des idées reçues, sources de contraintes inutiles », rappelle le docteur Fricker.
Idée reçue n°1 : il faut un copieux petit déjeuner
Il existe de nombreuses idées reçues au sujet des repas, de la façon dont on doit les composer et surtout à quel moment les prendre… Mais les idées reçues les plus ancrées sont certainement celles qui concernent les quantités des aliments à mettre dans l’assiette au quotidien.
La première des idées reçues sur le sujet, consiste à dire qu’il faut absolument déguster un copieux petit déjeuner le matin. Pourtant, alors que certaines recommandations internationales préconisent 25 % des calories de la journée au moment du premier déjeuner, le docteur Fricker a tenu à remettre chaque chose dans son contexte, de façon à ce que la recommandation reste réaliste et, surtout… réalisable.
« En France, cette recommandation est à la fois irréaliste et excessive. Irréaliste, car manger autant au petit matin ne pourrait que dégoûter encore plus du petit déjeuner ceux qui n’ont pas l’habitude d’en prendre. Excessive car, en mangeant au-delà de sa faim le matin, on risquerait alors de trop manger sur la journée et de perturber les mécanismes de contrôle de l’appétit et du poids », a-t-il déclaré.
Idée reçue n°2 : il faut manger la même quantité d’aliments
Dans de nombreux régimes et rééquilibrages alimentaires, il est vivement recommandé de manger, chaque jour, la même quantité de nourriture. Cela amenant les personnes qui suivent ces recommandations à peser la plupart de leurs aliments, espérant ainsi se constituer les assiettes idéales pour maigrir.
Pourtant, « vos envies comme vos besoins varient d’un jour à l’autre », rappelle le docteur Fricker. « Et l’expérience montre que l’on maigrit parfaitement bien en mangeant certains jours modérément, d’autres jours beaucoup, d’autres enfin très peu », rajoute-t-il.
Quelle est donc la solution ? L’important, selon le spécialiste, c’est de « répondre aux besoins de son corps en se mettant à l’écoute de son appétit : n ’hésitez pas à modifier l’abondance de vos repas d’un jour à l’autre».
Idées reçues n°3 : sauter des repas
Manque de temps, formule magique pour maigrir, changement de programme : diverses raisons amènent certaines personnes à sauter des repas. Est-ce bien, ou est-ce mal pour l’organisme ? Est-ce que cela accélère la perte de poids, en raison de la réduction de l’apport calorique, ou bien est-ce que cela assure une reprise du poids initialement perdu ? Il y a deux écoles et… pas de mauvaises réponses, en réalité. « En fait, tout dépend du contexte », explique le spécialiste.
« Si, espérant ainsi maigrir plus vite, il vous arrive souvent de sauter un repas alors même que vous avez faim, attention à la déconvenue ! », selon le docteur Fricker. La fringale est vite arrivée dans ces cas-là ! Toutefois, sauter un repas alors même que la faim ne s’est pas présentée, ne pose aucun problème. « Ce n’est que l’expression d’une bonne régulation de l’appétit », explique-t-il.
Idées reçues n°4 : il faut 30 minutes pour manger
Certaines croyances tendent à dire qu’il faudrait consacrer au minimum une demi-heure pour chacun des repas de la journée. L’idée ici serait prolonger le repas pour en espérer une meilleure digestion et, ainsi, une plus nette et efficace perte de poids. Toutefois, le spécialiste et auteur du livre « Maigrir avec la méthode 2-4-7 » a tenu à faire une distinction des plus importantes : il invite à ne surtout pas confondre ces 30 minutes de repas, non-indispensable selon lui, avec le fait de manger lentement, sans se fixer forcément de limite de temps.
« Pour être suffisamment rassasié, pour que l’organisme se rende compte de la quantité d’aliments consommée et puisse ainsi mieux contrôler son poids, il est important de manger lentement. C’est important également afin d’éviter le désagrément des flatulences et ballonnements. De nombreuses personnes confondent cette idée importante (manger lentement) avec celle, non-indispensable, qui consiste à penser que l’on devrait consacrer au moins une demi-heure à chaque repas», déclare-t-il.
Idées reçues n°5 : il faut moins manger le soir
« Il vaut mieux manger copieusement au petit-déjeuner, un peu moins à midi, et encore moins manger le soir ! » : nombreux sont ceux qui aiment à répéter cela à qui veut bien l’entendre. Sur ces « bons conseils », la perte de poids serait rapidement efficace et visible… Pourtant, le docteur Fricker ne semble pas de ce même avis.
Dans son livre consacré à la perte de poids, le spécialiste explique que « ce raisonnement ne prend pas en compte une donnée primordiale : la durée du jeûne – c’est-à-dire le temps passé sans manger – qui est nettement plus longue entre le dîner et le petit déjeuner du lendemain qu’entre le déjeuner et le dîner d’une même journée ».
Pourtant, la nuit, l’organisme utilise l’énergie récupérée et brûle les calories pour assurer son fonctionnement principal et essentiel à la bonne santé générale. «Votre repas du soir sera donc aussi bien digéré et utilisé par votre organisme que celui de midi », conclut-il.
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