Selon l’Inserm : “La mémoire est la fonction qui nous permet d’intégrer, conserver et restituer des informations pour interagir avec notre environnement.” La mémoire est constituée de cinq réseaux interconnectés :
- La mémoire de travail (à court terme) est au cœur du réseau ;
- La mémoire sémantique et la mémoire épisodique sont deux systèmes de représentation consciente à long terme.
- La mémoire procédurale permet des automatismes inconscients.
- La mémoire perceptive est liée aux différentes modalités sensorielles.
Mémoire et hygiène de vie
Pour conserver sa mémoire et la préserver au maximum, le sommeil est un facteur clé. En effet, plusieurs études scientifiques ont démontré que la durée du sommeil avait un impact sur la mémoire. Selon l’Inserm, cela peut s’expliquer par plusieurs hypothèses : “pendant le sommeil, l’hippocampe est au repos, évitant les interférences avec d’autres informations au moment de l’encodage du souvenir. Il se pourrait aussi que le sommeil exerce un tri, débarrassant les souvenirs de leur composante émotionnelle pour ne retenir que l’informationnelle, facilitant ainsi l’encodage.” D’ailleurs, à l’inverse, une privation de sommeil entraîne la détérioration de la mémoire, notamment si vous dormez moins de cinq heures par jour.
D’autres facteurs tels que l’alimentation, la pratique sportive et les activités sociales permettent de préserver et stimuler sa mémoire régulièrement.
Mémoire : un lien avec le système immunitaire ?
Des équipes de chercheurs de l’Inserm ont démontré que : “des variants génétiques associés aux capacités de mémorisation sont localisés à proximité de deux gènes impliqués dans la réponse immunitaire.” Si l’objectif de cette étude est d’identifier des facteurs génétiques associés à l’apparition de troubles et de maladies du vieillissement, elle a ainsi pu mettre en lumière que certains variants génétiques pouvaient entraîner des pathologies comme la maladie d’Alzheimer : “« L’association entre la mémoire et ces variants est plus ou moins forte selon le test de mémorisation. Ces variants génétiques ont donc probablement des répercussions sur certaines composantes du processus de mémorisation et pas sur d’autres », estime Stéphanie Debette, neurologue et épidémiologiste, auteur correspondant de ces travaux. « Des travaux de recherche supplémentaires sont maintenant nécessaires pour confirmer ces résultats et comprendre les mécanismes sous-jacents ».
Face à ces nouvelles découvertes, il apparaît donc nécessaire de préserver et stimuler sa mémoire. L'Observatoire B2V des Mémoires étudie la mémoire sous toutes ses formes : individuelle, collective, numérique... Son Conseil scientifique composé d'éminents chercheurs en neurosciences et sciences humaines donne ses conseils pour préserver et stimuler sa mémoire à l'approche de la rentrée.
Entretenir des liens sociaux
Dîners entre amis, rencontres, sorties au cinéma... Ces activités sociales permettent de travailler nos capacités de planification, les capacités langagières et différents types de mémoire (court et long terme).
Pratiquer une activité physique régulière
De nombreuses études scientifiques prouvent que le fait de pratiquer une activité sportive régulièrement permet d'éviter le déclin cognitif.
Bien dormir
Le sommeil permet d'éliminer de nombreuses toxines accumulées pendant la journée dans notre cerveau. Ainsi, avoir un sommeil de qualité est essentiel pour maintenir sa mémoire en bonne santé.
Adopter une alimentation équilibrée
Une alimentation équilibrée est essentielle pour le corps, mais aussi pour le cerveau et la mémoire. D'ailleurs, une étude a notamment a montré que les personnes qui avaient un régime alimentaire « méditerranéen » c'est-à-dire une alimentation riche en huile d'olive, poisson, fruits et légumes, et pauvre en viande et produits laitiers, présentaient un déclin des fonctions mnésiques moins important par rapport à des personnes ne suivant pas ce type de régime alimentaire.
Avoir des activités intellectuelles et des loisirs
Jardinage, tricot, bricolage, lecture... Les activités et loisirs (sans stress) sont bénéfiques pour la mémorisation et permet d'éloigner les risques de déclin cognitif.
Manger du chocolat
Le chocolat comme le café et le thé sont riches en méthylxanthines bénéfiques pour un certain nombre de fonctions. La fève de cacao, quant à elle, contient des flavanols qui auraient par leurs actions sur les peroxydases, l'insuline et la circulation cérébrale, un effet positif sur la cognition, le système immunitaire et aussi sur la capacité d'apprentissage.
Communiqué de presse du 23 août 2022 de l'Observatoire B2V des Mémoires
https://www.inserm.fr/dossier/memoire/
https://www.inserm.fr/actualite/genes-memoire-sous-projecteurs
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