Le mois d’octobre marque le début des recrudescences des virus respiratoires, comme la grippe, le Covid ou encore le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce dernier, très contagieux, se traduit généralement par un simple rhume qui guérit en quelques jours.
Seulement, il évolue parfois en pathologies respiratoires plus graves comme la pneumonie ou le syndrome de détresse respiratoire aiguë, et peut même s’avérer fatal. Les nourrissons et les seniors sont les populations les plus à risque.
Les VRS liés à des cellules tueuses
Or, la médecine a encore du mal à comprendre pourquoi et comment certains VRS évoluent vers des formes critiques, et d’autres non. C’est pourquoi des chercheurs du Brigham and Boston Children’s Hospital (Etats-Unis) se sont penchés sur la question. Dans une étude parue le 9 octobre dans le Science Translational Medicine, ils ont examiné le cas de 47 jeunes patients.
Les scientifiques ont découvert un lien entre ces formes sévères et des cellules nommées “natural killer” (NK). Ces lymphocytes, présents naturellement dans le corps humain, occupent une fonction immunologique. Elles sont notamment capables de tuer les cellules tumorales, mais aussi d’autres cellules infectées.
L’étude révèle que les sujets atteints d’une forme grave du VRS possèdent davantage de cellules NK dans les voies respiratoires. A l’inverse, leur sang en contient moins. En outre, ces cellules apparaissent altérées, ce qui les empêche de bien remplir leur fonction et de tuer les cellules infectées.
Une avancée encourageante pour comprendre le VRS
Concrètement, cette découverte permet aux scientifiques de comprendre deux choses. Premièrement, que la présence des cellules NK dans les voies respiratoires contribuerait à développer une forme grave de VRS. Deuxièmement, cela induit que la recherche de ces cellules à cet endroit constitue un marqueur pour identifier les formes de VRS à risque.
Plus de recherches sont nécessaires pour mieux comprendre le phénomène et utiliser cette découverte pour la prévention ou le traitement des formes sévères de VRS. En attendant, la Haute Autorité de Santé recommande aux personnes de plus de 75 ans et celles de plus de 65 ans souffrant de pathologies respiratoires chroniques, de se faire vacciner contre ce virus.
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