Muriel Robin victime d’une agression sexuelle

Elle s’était déjà confiée sur son burn-out, ses quatre dépressions et son accoutumance aux antidépresseurs. Muriel Robin se livre aujourd’hui sur un épisode traumatisant de sa vie. Invitée de l’émission Le Grand Oral des Grandes Gueules sur la chaîne de radio RMC, elle raconte avoir "failli être violée dans un ascenseur". La comédienne était alors âgée de 12 ans.

"J’avais mon énergie pour moi"

L’agression a eu lieu à Saint-Etienne, dans l’immeuble où la comédienne à l'époque adolescente résidait avec ses parents. Alors qu’elle rentrait chez elle, un homme lui a demandé à quel étage elle allait avant de la suivre dans l’ascenseur. "Je m’en souviens très très bien parce que je me suis dit c’est bizarre de demander l’étage avant", raconte Muriel Robin.

"Attention aux hommes qui demandent avant de monter dans l’ascenseur 'à quel étage tu vas ?' parce que c’est déjà bizarre, c’est dans l’ascenseur qu’on demande l’étage" met-elle en effet en garde. La comédienne décrit à demi-mots cette agression sexuelle, et surtout la façon dont elle s’en est sortie : "Je faisais déjà 1m70 donc j’avais mon énergie pour moi. […] J’avais ce qu’il fallait pour me défendre" explique-t-elle.

Culpabilité et honte après cette agression

Mais la comédienne a tu cette agression : "Je suis tombée dans le panneau je ne suis pas entrée chez moi en disant à mes parents 'voilà ce qu’il m’ait arrivé', je l’ai gardé pour moi". Elle évoque alors la culpabilité et la honte qui l’ont poussée à couvrir cette tentative de viol.

"C’est vrai qu’on ne le partage pas, comme je n’avais pas partagé le curé qui me mettait la main sur le genou […] un peu trop haut et à qui j’ai dit 'hé oh on s’arrête !'. J’avais le même âge, c’est la même année que cela s’est produit." Particulièrement concernée par le sujet, Muriel Robin déclare enfin à propos des mouvements féministes MeToo ('Moi aussi') et Balance ton Porc : "Je trouve incroyable que […] s’il y a 10 filles quelque part, si vous demandez de lever la main à celles qui ont eu le moindre problème avec un garçon, aussi petit soit-il, c’est toujours au moins la moitié."