Un mystérieux virus vient de faire un mort : ce que l'on sait de l'AlaskapoxIstock

Cela pourrait être le nom d’un film d’épouvante américain qui planterait son décor dans les terres sauvages de l’Alaska. Sauf que l’Alaskapox renvoie à un scénario bien réel qui inquiète de plus en plus les autorités sanitaires de cet Etat du Nord-Ouest américain.

Et pour cause, la variole de l’Alaska, l’autre nom donné à ce mystérieux virus, a déjà fait un mort. La victime est un homme âgé de la péninsule de Kenaï (sur la côte méridionale de l’Alaska) qui avait des antécédents d’immunosuppression liée aux traitements médicamenteux contre le cancer. Cet Américain avait remarqué une papule (lésion de la peau qui forme une saillie) rouge et douloureuse dans son aisselle droite.

Malgré un traitement antibiotique prescrit par son médecin, le patient a ressenti des douleurs de plus en plus vives dans l’aisselle droite et l’épaule et une grande fatigue. Il a été hospitalisé le 17 novembre 2023 en raison de l’aggravation de son état. À l’hôpital, il se plaignait de douleurs neuropathiques sévères de type brûlure. "Quatre lésions de petite vérole étaient également présentes dans des endroits diffus sur son corps", rapporte un communiqué des autorités sanitaires de l’Alaska.

Un unique cas d’infection grave ayant entraîné un décès

L’homme est finalement décédé de cette maladie. Une maladie qui reste rare. Les symptômes de l’infection par le virus Alaskapox restent généralement légers, tient à rassurer le Dr Julia Rogers, épidémiologiste aux Centers for Disease Control and Prevention, le centre de contrôle des maladies américain, reprise par The New York Times.

"Il s'agit du premier cas d'infection grave à l'Alaskapox ayant entraîné une hospitalisation et un décès. Le statut immunodéprimé du patient a probablement contribué à la gravité de la maladie", précisent encore les autorités sanitaires.

Alaskapox : un virus identifié en 2015

Les premières traces de ce virus rare ont été identifiées en 2015 chez une femme qui vivait près de Fairbanks, en Alaska. Sept autres cas d’infection de la variole de l’Alaska ont été signalés ces neuf dernières années à la section d'épidémiologie de l'Alaska. Ces personnes infectées par le virus vivaient dans des endroits où des campagnols à dos roux et des musaraignes étaient porteurs du virus, selon le ministère de la Santé de l'Alaska, repris par The New York Times.Le virus Alaskapox ne s'est pas propagé entre les humains.

Dans le cas du patient décédé, celui-ci aurait pu attraper la maladie à la suite d'une griffure par un chat errant, subodorent les autorités sanitaires.

Alaskapox : des symptômes généralement bénins

Les patients infectés peuvent présenter une ou plusieurs bosses ou pustules sur la peau, un gonflement des ganglions lymphatiques. Ils peuvent souffrir de douleurs articulaires ou musculaires.

En principe, ces symptômes disparaissent au bout de quelques semaines, ce qui fait dire aux autorités sanitaires que l’Alaskaposk reste une maladie bénigne. Néanmoins, des risques de complications existent chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Alaskapox : la population invitée à s'éloigner des animaux sauvages

Si la variole de l’Alaska est une maladie bénigne, les autorités sanitaires de l’Alaska mettent en garde contre les animaux sauvages, qui peuvent présenter des risques d'infection, rapporte Alaska Public Media. Elles invitent la population à se protéger et à protéger leurs animaux de compagnie en gardant une distance de sécurité vis-à-vis des animaux sauvages. Il leur est également recommandé de se laver les mains après avoir été à l’extérieur.

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