"Si la tendance actuelle se poursuit", l’OMS pourra "déclarer la fin de l’urgence sanitaire" liée à la variole du singe, a annoncé le 14 décembre 2022 le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Variole du singe : éruption cutanée, fièvre, maux de tête, courbatures et asthénie
Pour rappel, la variole du singe peut être transmise de l’animal à l’humain, mais aussi d’Homme à Homme. “Les symptômes les plus courants identifiés lors de la flambée épidémique de 2022 sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, un manque d’énergie et un gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie). Ils sont suivis ou accompagnés d’une éruption cutanée qui peut durer deux à trois semaines”, précise l'OMS sur son site Internet. Cette éruption cutanée s’accompagne souvent de différents symptômes : fièvre, maux de tête, courbatures et asthénie.
Une fois la personne infectée, elle peut en contaminer d'autres par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons, etc). La pathologie peut aussi se transmettre par l’intermédiaire d’objets appartenant à un malade (literie, vêtement, vaisselle, linge de bain, etc). Il est donc important de respecter la durée d’isolement, jusqu’à la fin de l’infection, généralement au bout de 2 à 3 semaines.
“Il n'y a plus d'activité épidémique de la variole du singe dans le monde”
Le profil type des personnes infectées par le virus est le suivant : un homme européen de moins de 40 ans ayant des relations sexuelles avec des hommes et présentant des éruptions cutanées sur tout le corps ainsi que de la fièvre. Attention, il s’agit d’un portrait type, il ne représente que la majorité des personnes atteintes par la maladie. Samedi 23 juillet 2022, l’OMS instaurait l’alerte maximale concernant cette pathologie, alors que plus de 17 000 cas étaient recensés en Europe.
Bonne nouvelle toutefois : “Il n'y a plus d'activité épidémique de la variole du singe dans le monde”, affirme dans les colonnes du Figaro Santé Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale (ISG) de Genève. D’après le dernier point de Santé publique France par ailleurs, “au 24 janvier 2023 à 12h00, 4982 cas d’infection à virus Monkeypox ont été recensés en France, dont 4128 (83%) cas confirmés biologiquement, soit 13 cas supplémentaires depuis le bilan du 20 décembre, et 854 (17%) cas probables ou possibles, non confirmés biologiquement, soit 1 cas supplémentaire depuis le bilan du 20 décembre”.
Variole du singe : “Nous devons soutenir les efforts de surveillance”
D’après les données de l'OMS, le nombre de nouveaux cas a diminué de 60,5% entre la dernière semaine de janvier et la première semaine de février 2023. Aussi l'organisme évoque-t-il “une baisse durable du nombre de cas” depuis qu’il avait déclaré l'état d'urgence de santé publique de portée internationale. Doit-on pour autant cesser de s'inquiéter ? Absolument pas, selon les scientifiques. En effet, le virus circule toujours, même faiblement. L’OMS l’affirme : “Nous devons soutenir les efforts de surveillance, de prévention et de soins, ainsi que la vaccination des populations à risque.”
Il existe à ce jour 3 vaccins pouvant protéger de la variole du singe, mais la vaccination de masse n'est pas recommandée pour le moment par l’agence internationale. 2 de ces 3 vaccins sont par ailleurs disponibles pour les personnes jugées à risque dans plusieurs pays.
"Cas de variole du singe : point de situation au 24 janvier 2023", un point de Santé publique France.
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/cas-de-variole-du-singe-point-de-situation-au-24-janvier-2023
"Variole du singe : où en est l'épidémie dans le monde ?", un article du Figaro Santé.
https://www.lefigaro.fr/sciences/variole-du-singe-ou-en-est-l-epidemie-dans-le-monde-20230209
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