Les maladies cardiovasculaires touchent les cœur et les vaisseaux sanguins. Parmi les plus répandues, on cite les pathologies coronaires (angine de poitrine, infarctus du myocarde...), l'insuffisance cardiaque, les pathologies cérébro-vasculaires (AVC, AIT appelé communément Mini-AVC, rupture d'anévrisme...), les cardiopathies rhumatismales, les artériopathies périphériques, les cardiopathies congénitales et les thromboses veineuses profondes.
En France, ces maladies constituent la première cause de mortalité. Pourtant, il y a certains facteurs de risques sur lesquels on peut agir.
"La santé des artères et le bon fonctionnement du cœur peuvent être altérés par de nombreux facteurs : mode de vie, âge, diabète, cholestérol, antécédents familiaux...", rapporte le Dr Patrick Duriez, cardiologue, Professeur à l'Université de Lille et à la faculté de Pharmacie, auteur de Prendre soin de ses artères (éd. Alpen).
Si certains facteurs de risque ne peuvent pas être "modifiés", on peut adapter son mode de vie pour prendre soin de son cœur.
La mortalité cardiovasculaire avant 65 ans est trois fois plus élevée chez les hommes
Les maladies cardiaques peuvent être liées à de nombreux facteurs de risques. Parmi ceux sur lesquels vous ne pouvez pas agir, on retrouve dans un premier temps l'âge. En effet, plus vous vieillissez, plus vos risques de maladies cardiaques augmentent. Aujourd'hui, l'homme n'a pas les moyen de ralentir l'horloge biologique.
Votre sexe peut aussi avoir une incidence. "La mortalité cardiovasculaire avant 65 ans est trois fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Néanmoins, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité, tous âges confondus chez les femmes en Europe", rapporte le Dr Duriez.
Les antécédents familiaux de maladies cardiaques et la génétique peuvent aussi augmenter votre risque. On considère que le risque augmente quand le père ou un frère a présenté un infarctus du myocarde avant 55 ans et la mère ou une sœur avant 65 ans. Le risque augmente aussi si un de vos proches a subi un AVC avant 45 ans.
Outre ses facteurs de risque non modifiables, il faut savoir que votre mode de vie sera déterminer. On peut agir sur l'hygiène de vie pour protéger son cœur. Alimentation riche en matières grasses, tabac, alcool, stress, sédentarité... Ces habitudes vont être propices aux cardiopathies. Pour estimer votre risque, consultez les 7 questions suivantes. Si vous répondez "oui" à chacune d'entre elles, cela signifie que votre risque de maladie cardiaque est important.
Vous fumez ou êtes un ancien fumeur depuis moins d'un an ?
1/7
Le tabac multiplie vos risques de décès par maladie cardiaque par deux, voire par trois. Fumer entrave la coagulation du sang, favorisant, entre autres, la formation de caillots et donc le déclenchement potentiel d'un infarctus, d'une phlébite ou d'un accident vasculaire cérébral.
Si vous êtes fumeur, ou si vous avez arrêté de fumer il y a moins de 12 mois, vous êtes à risque de maladies cardiaques.
Vous êtes exposé au tabagisme passif ?
2/7
Le tabagisme passif peut être tout aussi dangereux. Si vous vivez aux côtés d'un grand fumeur, vous multipliez aussi vos risques d'accident cardiaque.
Vous buvez au moins 2 verres d'alcool chaque jour ?
3/7
"Au-delà de 2 verres de boisson alcoolisée par jour, le risque d'accident cardiaque augmente (infarctus, arythmie, insuffisance cardiaque), alors que celui d'accident vasculaire cérébral, surtout hémorragique, augmente dès le premier verre", met en garde le Dr Patrick Duriez.
Vous consommez des substances illicites (cocaïne, cannabis...) ?
4/7
"Il existe une augmentation du risque de maladies cardiaques (infarctus du myocarde, arythmie, mort subite) et des AVC en raison des effets du cannabis sur la pression artérielle, ainsi que sur l'inflammation des vaisseaux sanguins et le rythme cardiaque. La cocaïne augmente la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la contractilité du ventricule gauche du cœur et les besoins en oxygène du myocarde. Les autres drogues sont aussi toxiques pour le système cardiovasculaire", décrit le cardiologue.
Vous êtes de nature stressée ?
5/7
Vous vous sentez stressé en permanence ? À la maison et au travail ? Vous avez vécu au moins une période d'au moins deux semaines pendant lesquelles vous étiez déprimé ? Ce facteur est aussi à prendre au sérieux. Le stress et la dépression augmentent le risque cardiovasculaire. Il se trouve que le stress aggrave l'inflammation de la plaque d'athérome dans les artères.
Vous mangez des aliments salés et frits régulièrement ?
6/7
L'alimentation a un lien avéré avec le risque de maladie cardiaque. Un régime alimentaire trop riche en graisses saturées d'origine animale et en sucres rapides est toxique pour la santé cardiovasculaire. Elle favorise les dépôts de graisses dans la paroi des artères. Le cardiologue met également en garde face aux aliments frits et salés.
Vous êtes sédentaire (en dehors de vos heures de travail) ?
7/7
Vous ne pratiquez aucune activité physique ? C'est aussi un risque. La sédentarité est aussi propice aux maladies cardiaques. Elle diminue la capacité et l'élasticité des artères à se dilater, ce qui favorise l'hypertension artérielle.
Sources
À lire pour aller plus loin : Prendre soin de ses artères (éd. Alpen)
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