Covid-19 : un nouvel effet secondaire observé des mois après l'infectionAdobe Stock
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C'est un nouvel effet secondaire pour le moins inattendu. Une nouvelle étude, publiée le 16 novembre dernier dans la revue médicale Neurologie de l’American Amacademy of Neurology, a levé le voile sur un nouvel effet secondaire lié à l’infection au coronavirus. Bien que rare, et les chercheurs à l’origine de cette découverte ont particulièrement appuyé sur le terme, cet effet vient tout de même s’ajouter à la longue liste de ceux qui avaient déjà été mis au jour jusqu’à maintenant.

Épilepsie : un effet pouvant survenir 6 mois après l’infection

Selon cette nouvelle étude, une infection à l’un des virus du Covid-19 pourrait augmenter le risque de subir des épisodes de convulsions ou de développer des crises d’épilepsie. Et, ce, jusqu’à 6 mois après avoir été touché par le coronavirus.

"Bien que le risque global de développer des crises ou de l'épilepsie soit faible - moins de 1% de toutes les personnes atteintes de Covid-19, étant donné le grand nombre de personnes infectées par le Covid-19, cela pourrait entraîner une augmentation du nombre de personnes souffrant de crises d'épilepsie et d'épilepsie ", a déclaré Arjune Sen, chercheur à l’Université d’Oxford en Angleterre et auteur de l'étude.

Retrouvée chez les adultes, mais bien plus chez les enfants, cette augmentation du risque a également été décelée chez les personnes dont l’infection n’avait pas entraîné d’hospitalisations. "De plus, le risque accru de convulsions et d'épilepsies chez les enfants nous donne une autre raison d'essayer de prévenir les infections au COVID-19 chez les enfants", ont ajouté les scientifiques à l’origine de la découverte.

Symptômes Covid long : les enfants plus à risque

Une étude danoise, publiée le 22 juin 2022 dans The Lancet Child & Adolescent Health, avait déjà révélé que les enfants âgés de 0 à 14 ans peuvent aussi être touchés par ce que l'on nomme le Covid long. Autrement dit, leurs symptômes sont susceptibles de persister au moins deux mois après l'infection. Les symptômes les plus courants décrits par les tuteurs légaux des enfants de 0 à 3 ans ont été les suivants :

  • sautes d'humeur
  • éruptions cutanées
  • maux de ventre

Chez les 4 à 11 ans, on retrouvait aussi des symptômes plus rares comme les sautes d'humeur et les éruptions cutanées, auxquelles venaient s'ajouter des troubles de la mémoire ou de la concentration. Quant aux 12 à 14 ans, ils se plaignaient surtout de fatigue, de sautes d'humeur et de troubles de la mémoire ou de la concentration.

Plus de 150 000 personnes analysées

Pour obtenir ces résultats, les dossiers de santé de plus de 150 000 personnes infectées par le coronavirus et lagrippe ont été observés. Auparavant, aucun des participants à l’étude n’avait justifié d’une atteinte épileptique ou de convulsions. Les patients observés avaient tous des âges, sexe ainsi que des antécédents médicaux à peu près similaires.

Finalement, il a été observé que les personnes atteintes de Covid-19 étaient 55 % plus susceptibles de développer une maladie de type épilepsie ou de subir des convulsions au cours des six mois qui ont suivi l’infection, en comparaison avec ceux atteints de la grippe.

Épilepsie : un risque présent, mais très faible

Toutefois, les auteurs de l’étude ont tenu à rassurer. Si le risque est bel et bien présent, en raison de sa constatation par preuve scientifique et médicale, il reste très rare. "Les gens doivent interpréter ces résultats avec prudence, car le risque global est faible", ont-ils précisé.

"Nous recommandons cependant aux professionnels de la santé d'accorder une attention particulière aux personnes qui peuvent présenter des caractéristiques plus subtiles de crises, telles que des crises focales conscientes, où les gens sont alertes et conscients de ce qui se passe, en particulier dans les trois mois suivant une crise", ont conclu les auteurs de l'étude.

Qu’est-ce que le Covid long ?

Pour certains malades affectés par le SARS-Cov-2, les symptômes persistent pendant plus de 12 semaines et ne peuvent pas être expliqués par un autre trouble que la Covid-19 (comme le diabète, insuffisance cardiaque ou maladie de la thyroïde…). Cette pathologie qui concernerait environ 10 à 20% des cas Covid selon l’OMS, a été surnommé Covid Long.

Selon les études menées, les personnes hospitalisées ou qui ont été en soins intensifs ont plus de risques de rencontrer cette complication de l’infection au coronavirus. Néanmoins, le syndrome post-COVID-19 peut aussi se développer chez les patients ayant été asymptomatiques ou ayant eu des symptômes légers à modérés lors de l'infection initiale.

Covid long : les symptômes qui peuvent alerter

Les symptômes du Covid long sont nombreux et varient d'un malade à l'autre. Par ailleurs, leur gravité peut fluctuer avec le temps. Selon les observations faites par les professionnels de la santé, certains signes sont susceptibles de disparaître puis de réapparaître sans qu'un autre trouble puisse les expliquer.

Les symptômes du Covid long les plus fréquemment sont :

  • une fatigue pouvant être sévère ;
  • un essoufflement ;
  • des troubles de la concentration ou de la mémoire : l'un des signes les plus courants a été surnommé brouillard cérébral ;
  • des céphalées ou des vertiges ;
  • des troubles cardio-thoraciques : douleurs et oppressions thoraciques, tachycardie, dyspnée, toux ;
  • une perte de l’odorat (anosmie) et/ou du goût (agueusie) ;
  • des douleurs articulaires ou musculaires ;
  • des troubles digestifs : bouche sèche, nausées, constipations, perte d'appétit... ;
  • des troubles cutanés : démangeaisons, urticaire, engelures… ;
  • des troubles du sommeil : insomnie, micro-réveils.

"Même si les symptômes peuvent durer plusieurs mois, la contagiosité à la Covid-19 s’arrête après la phase aiguë de la maladie (délai moyen de contagiosité = 10 jours)", prévient l'ARS Île-de-France sur son site internet.

Covid long : de plus en plus de symptômes gastro-intestinaux

Récemment, les médecins ont noté que de plus en plus de patients souffraient de troubles gastro-intestinaux après une infection. Selon une étude publiée en mars 2022, parmi 147 patients sans troubles gastro-intestinaux antérieurs, 16 % d’entre eux ont déclaré l’apparition de symptômes digestifs environ 100 jours après leur infection au virus du Covid-19.

"Bien que nous ne soyons pas encore sûrs, il existe plusieurs façons possibles pour le virus du Covid-19 de causer des problèmes gastro-intestinaux. Par exemple, la muqueuse de l’intestin contient une grande quantité de récepteurs que le virus Sars-CoV-2 utilise pour envahir les cellules (essentiellement les récepteurs ACE2). L’inflammation générale causée par l’infection peut également perturber les bactéries normales qui vivent dans l’intestin et stimuler certains des nerfs du système gastro-intestinal".

Covid-19 : les 3 nouveaux symptômes que vous risquez d’avoir en décembre

Deux sous-variants d'Omicron pourraient bien gâcher les fêtes de fin d'année. Repéré d’abord en Afrique, il circule largement au Nigéria, il semble que le premier, le variant BQ 1.1, se répande désormais largement en Europe. Le variant a en effet été détecté dans 65 pays du monde à ce jour selon l’OMS. Selon la déclaration de Santé Publique France du 24 novembre dernier, le variant "continue d'augmenter, avec 39% des séquences interprétables au cours de l'enquête Flash S45 (7-13 novembre vs 29% pour Flash S43)". Du point de vue des symptômes, ce sous-variant se manifeste avec les mêmes symptômes que les souches précédentes du coronavirus :

  • Toux
  • Mal de gorge
  • Fatigue et malaise
  • Diarrhée
  • Congestion nasale et écoulement nasal
  • Maux de tête
  • Fièvre
  • Essoufflement
  • Perte de l'odorat ou du goût

Variant XBB : quels sont les nouveaux symptômes ?

En revanche, le deuxième sous-variant d’Omicron, baptisé XBB, se manifeste également par les mêmes symptômes développés avec une contamination par le variant BQ.1.1, mais il y a aussi 3 nouveaux symptômes auxquels vous vous exposez avec ce nouveau variant :

Pour l’instant, aucun de ces nouveaux symptômes ne semble lié à une plus grande gravité des cas. "Il n'y a à ce jour aucune indication que BQ 1.1 soit associé à une présentation clinique ou une sévérité différente des autres sous-lignages d'Omicron", assure Santé Publique France.

mots-clés : Covid-19, maladie
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