Un médicament dont il vaudrait mieux se passer. C’est le message que souhaite faire passer la revue médicale indépendante Prescrire à propos de l’aliskirène, un antihypertenseur commercialisé sous le nom Rasilez® ou Rasilex HCT®. Dans une note d’information datée du 1er mai 2017, Prescrire rappelle en effet que ce médicament possède "une balance bénéfices-risques défavorable" dans le traitement de l’hypertension artérielle.
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L’aliskirène est autorisé dans l’Union Européenne depuis 2007 malgré une absence de preuve "d'un effet favorable sur les complications cardiovasculaires de l'hypertension artérielle", déplore la revue.
En raison d’un service médical rendu jugé "faible" et du risque d’effets indésirables graves, parfois même mortels, pouvant affecter les fonctions cardiovasculaires et rénales, la Commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande son déremboursement depuis la fin de l’année 2016. Une préconisation suivie puisque le 7 avril dernier, le Journal officiel annonçait un déremboursement des spécialités Rasilez® et Rasilez HCT® à compter du 7 octobre 2017.
"Le déremboursement complet est un pis-aller"
Mais Prescrire juge cette mesure insuffisante : "L'aliskirène est plus dangereux qu'utile. En l'absence de retrait du marché par les autorités de santé européennes, le déremboursement complet en France est un pis-aller, qui permet de limiter l'exposition des patients", souligne la revue.
Une position que Prescrire défend depuis plusieurs années puisqu’en 2012, déjà, elle conseillait de "ne pas utiliser [l’aliskirène] dans l'hypertension, seul ou associé", et de "préférer des hypertenseurs dont l'efficacité est démontrée sur la survenue d'accidents cardiovasculaires".
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