Non, les douleurs très fortes pendant les règles ne sont pas normales. Elles peuvent être le signe de plusieurs pathologies, dont l’endométriose. Celle maladie douloureuse touche une femme sur dix en France.
L’endométriose se traduit par une présence anormale de tissus ou muqueuse utérine hors de l’utérus, sur d'autres organes proches. Cela crée une inflammation, car les cellules réagissent aux fluctuations hormonales. Les douleurs dues à l’endométriose sont d’intensité variable selon le niveau de gravité de la maladie, et s'avèrent même parfois handicapantes. Il peut s’agir de douleurs :
- lors des règles
- lors de la miction
- lors de l’expulsion des selles
- lors des rapports sexuels
- dans le ventre en général
Test d’un nouveau test salivaire gratuit
Le 18 octobre dernier, la Haute Autorité de la Santé a donné son feu vert pour une phase d’essai de l’Endotest. Ce test salivaire permet de diagnostiquer facilement et rapidement l’endométriose. L’expérimentation devrait débuter fin 2024.
Mais à qui s’adresse l’Endotest ? Les femmes qui souhaitent participer à l’essai devront avoir entre 18 et 43 ans et présenter une suspicion d’endométriose grâce à l’imagerie médicale. Elles pourront faire le test dans l'un des 80 centres de France choisis par le ministère de la Santé et bénéficieront d’un dispositif dérogatoire pour ne rien avoir à débourser. Cela devrait concerner environ 2 500 patientes.
Une avancée dans la prise en charge de l’endométriose ?
L’endométriose a longtemps été méconnue, menant à un retard de diagnostic et une errance médicale. Or, cette maladie est évolutive : elle peut créer des douleurs invalidantes, comme pour deux malades sur trois, ou rendre stérile, comme dans 40 % des cas. Il est essentiel de la prendre en charge le plus rapidement possible. Aujourd’hui encore, il faut en moyenne sept ans avant que le diagnostic ne soit posé pour cette maladie.
D’où l’importance de nouvelles méthodes de diagnostic plus rapides. Aujourd’hui, la seule manière d’identifier l’endométriose est par imagerie médicale. Il peut s’agir d’une IRM ou d’une échographie. Or, ces examens doivent être réalisés par des spécialistes de l''endométriose, ils sont invasifs et chers (bien que remboursés).
C’est pourquoi les associations de lutte contre l’endométriose demandent à ce que le test soit généralisé et développé dans toute la France au plus vite pour toucher un maximum de femmes. De plus, elles souhaitent qu'il soit remboursé pour toutes les femmes, sans critère d’âge ou d’examen préalable.
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