Ces 5 signes peuvent cacher une appendicite Istock
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Une douleur aiguë en bas à droite du ventre ? Elle a tendance à nous faire penser à l’appendicite. Cette inflammation de l’appendice, excroissance de 7 à 8 cm située du côté droit du gros intestin, nécessite une opération appelée appendicectomie. On en compte environ 80 000 chaque année en France. Plus le diagnostic est posé rapidement, plus le risque de complication diminue.

Or, si le symptôme le plus connu est la fameuse douleur du côté droit du ventre, il en existe d'autres, plus méconnus, à ne surtout pas négliger. D’ailleurs, la moitié des personnes souffrant d’une appendicite ne présentent pas les symptômes classiques.

Par exemple, les patients peuvent aussi souffrir de fièvre, qui devient très forte si la pathologie n’est pas prise en charge à temps. L'appendicite peut également déclencher des nausées et des vomissements, mais aussi de la diarrhée ou, au contraire, une constipation. Il est également possible de perdre l’appétit. Tous ces troubles digestifs doivent alerter.

Concernant les douleurs abdominales, de par leur localisation, elles sont parfois confondues avec les douleurs de règles chez les femmes. Il arrive d’ailleurs que cette douleur s’étende en bas du dos, ce qui peut aussi se produire chez certaines femmes lors des règles. En revanche, un autre signe permet de différencier ces deux maux : lors d’une appendicite, les douleurs empirent lorsque l’on se penche, mais aussi si on tousse, éternue ou se mouche.

Si vous présentez des signes qui vous évoquent l’appendicite, mais à un niveau modéré, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin. Il pourra pratiquer une analyse de sang, une échographie, voire un scanner afin d’avérer ou d'infirmer le diagnostic. En revanche, si les douleurs, fièvres et autres symptômes sont plus intenses, dirigez-vous aux urgences le plus rapidement possible pour éviter les complications.

En effet, si l'appendicectomie, qui consiste en une ablation de l’appendice, n’est mortelle que dans 0,1 % des cas, les formes compliquées sont plus dangereuses. En cas d’abcès et perforation de la paroi de l’appendice, le taux de mortalité peut augmenter jusqu’à 5 %.

L’appendicite chez les seniors

Heureusement, grâce à l’évolution des techniques de diagnostic, le nombre d'appendicectomies en France est en baisse. Mais c’est aussi dû au taux d’appendicites dans la population, qui diminue, surtout chez les enfants.

Seulement, cela ne s’applique pas chez les seniors, bien au contraire. En 2014, des scientifiques français ont étudié l’évolution de la pathologie chez les plus de 65 ans entre 1994 et 2013. En vingt ans, la prévalence de l’appendicite a doublé dans cette population, passant de 4,6 % à 9,2 %. Les causes de cette hausse, régulière, ne sont pas connues.

Or, les seniors, de même que les enfants et les femmes enceintes, sont particulièrement touchés par les symptômes atypiques. Le problème est qu’ils sont davantage sujets aux risques de complications, et même de mortalité. Il est donc d’autant plus important pour eux de prêter attention à tous les signes avant-coureurs.

Comment prévenir l’appendicite ?

En cas d’appendicite, ce sont souvent les selles qui obstruent l’appendice. Mais il peut aussi s'agir d’un corps étranger, d’une tumeur, d’un ganglion ou encore de lésions d’endométriose.

Il est difficile de réellement prévenir l’appendicite, mais certains facteurs peuvent jouer dans la probabilité de la contracter. En effet, une bonne hygiène de vie, notamment une alimentation riche en fibre et une bonne hydratation permettent d’éviter que les selles soient trop dures, ce qui réduit le risque d’obstruction.

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