Vous vous glissez dans le lit avec une bouillotte ? Attention au risque d'explosion !

Yazmin, une jeune femme de 27 ans habitant à Manchester en Angleterre vient de vivre un terrible accident domestique. En juillet dernier, elle a placé une bouillotte chaude sur son ventre pour tenter de calmer des douleurs de règles. Malheureusement, quelques secondes après, la bouillotte s'est percée et a déversé son liquide brûlant sur ses cuisses, son bas-ventre et ses mains. Conduite à l’hôpital, Yazmin a été soignée pour de sévères brûlures, qui laisseront sans doute des marques à vie.

"Au début, j'ai pensé que c'était de ma faute, car je n'avais pas bien vissé le bouchon », explique la jeune femme. « Mais quand je suis rentrée de l'hôpital, j'ai regardé à nouveau et j'ai constaté une petite fissure dans la couture de la bouteille en caoutchouc."

Bouillottes : des précautions indispensables

A cette période de l’année où il est tentant de se glisser dans le lit avec une bouillotte bien chaude, il convient de rappeler que ce type d’accident domestique n’est malheureusement pas si rare. D’autant que selon Santé Publique France, la majorité des brûlures sont consécutives à un contact avec un liquide chaud, en particulier chez les enfants et les femmes (les hommes étant plus généralement touchés par des brûlures liées au feu).

Une bouillotte contenant un liquide très chaud, elle peut ainsi occasionner des brûlures sévères si jamais l’eau se déverse sur la peau.

En suivant à la lettre le mode d’emploi et en prenant quelques précautions, on peut, heureusement, s’éviter de telles brûlures quand on utilise des modèles que l’on doit remplir d’eau.

Les voici :

• Toujours vérifier que le bouchon est correctement vissé et qu’il ne fuit pas.
• Ne jamais la remplir à ras bord, mais seulement aux deux tiers.
• Remplir la bouillotte pour moitié avec de l’eau chaude (pas bouillante, car on augmente le risque de brûlures graves en cas d’accident et cela abîme le caoutchouc) et compléter avec de l’eau froide.
• Bien vider l’excès d’air éventuel (qui augmente le risque d'explosion)
• Ne pas appliquer la bouillotte “nue” directement sur la peau. Si votre modèle ne possède pas de housse, enroulez-le dans une serviette.

De nombreuses bouillottes retirées du marché !

En 2020, la DGGCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a passé au crible 19 références de bouillottes vendues en France et 16 se sont révélées non conformes dont 5 dangereuses !

Outre des défauts d’information (notices incomplètes et/ou pas en français), “les investigations ont montré que les bouillottes à eau en PVC ou en caoutchouc présentent fréquemment des problèmes de construction, notamment des faiblesses mécaniques, comme la résistance insuffisante des soudures, ce qui présente un réel risque de brûlure pour ce type de produit”, peut-on lire sur le site gouvernemental.

Pour éviter tout risque inutile, évitez les bouillottes premiers prix et tournez-vous vers un produit répondant aux normes européennes ou françaises.

Il faut changer de bouillotte tous les deux ans !

Dernier point important : même de qualité, une bouillotte à une durée de vie limitée. Il est ainsi conseillé de la changer après deux à trois années d’utilisation.

A chaque nouvelle saison, pensez également à contrôler l’état du plastique (même pour une bouillotte récente), qui ne doit pas être altéré, présenter des signes d’usure ou des fissures. Testez également l’herméticité du bouchon avec de l’eau froide.

Pour information : vous pouvez repérer l’année de fabrication de la bouillotte directement sur le produit (logo en forme de fleur).