Chaque relation amoureuse est unique et chaque couple connaît, à un moment ou à un autre, des problèmes à surmonter. Ceux-ci peuvent être rendus plus complexes par nos propres biais cognitifs, “des réflexes de pensée faussement logiques, inconscients, et systématiques”, résume la revue Sciences et Avenir.
Biais cognitifs : notre cerveau “travaille avant nous”
“Près de 300 biais cognitifs ont été identifiés par les psychologues depuis les années 1970. En cause, le fonctionnement de notre cerveau, qui hérite d’une longue histoire évolutive et n’obéit pas forcément aux règles de la logique. Jugés naturels, ces biais instruisent notre vie quotidienne, notre conception du monde, nos partis pris”, peut-on lire dans un article publié le 13 février 2023 dans la revue Cairn.
Notre cerveau “travaille avant nous, c’est-à-dire avant que l’information arrive à notre conscience”, affirme la docteure en psychologie cognitive Pascale Toscani. En effet, “nos neurones ne cessent de créer des ponts entre notre passé et notre futur, entre ce que nous avons, vu, appris et ce que nous pouvons projeter de ces expériences et connaissances”. Conséquence, selon Pascale Toscani : “Nous pouvons nous engager dans un processus de résistance” afin d’éviter l'inconfort de la remise en cause de certaines de nos habitudes de pensée.
Ces raccourcis mentaux entraînent souvent des conclusions peu logiques qui peuvent nuire à la tranquillité de la relation et au bien-être du couple. Cette distorsion entre notre vision des choses et la réalité peut causer des difficultés de compréhension et de communication, mais aussi des conflits conjugaux. Heureusement, si l’on s’efforce de reconnaître et de travailler sur ses propres biais cognitifs, on peut retrouver une confiance commune et une communication fluide.
Quels sont les biais cognitifs les plus fréquents dans le couple ? On vous en dit plus.
Le biais de confirmation
On appelle biais de confirmation la tendance à chercher des informations qui confirment notre perception et nos croyances. Au sein du couple, cela peut se manifester par la façon dont l’un des partenaires est obsédé par un trait de caractère négatif de l’autre, quitte à l’exagérer.
L’effet de halo
On parle d’effet de halo lorsque les qualités d’une personne influencent notre perception de celle-ci. Cela entraîne des attentes irréalistes vis-à-vis de notre partenaire et, forcément, des déceptions.
Le coût irrécupérable
Ce concept issu de l’économie comportementale désigne le fait de continuer à s’investir dans une relation, quand bien même celle-ci se tarit. Le partenaire décide de rester en raison des ressources conséquentes investies dans le couple.
Le biais d’auto-complaisance
Le biais d’auto-complaisance est la tendance d’expliquer un succès par ses propres efforts et un échec par des facteurs externes. Dans le couple, cela se traduit par une propension à accuser l’autre, d’où du ressentiment et un manque de confiance.
L’effet de faux consensus
Ce biais cognitif consiste à surestimer à quel point l’autre partage nos idées. Au sein d’une relation amoureuse, cela peut entraîner de l’incompréhension et de la frustration lorsque l’on découvre que l’autre n’est pas d’accord avec nous sur un sujet qui nous tient à cœur.
“10 Common Cognitive Biases in Romantic Relationships”, un article de Psychology Today.
https://www.psychologytoday.com/intl/blog/beyond-school-walls/202303/10-common-cognitive-biases-in-romantic-relationships
“Biais cognitifs : comment notre cerveau nous manipule-t-il ?”, un article de Sciences et Avenir.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/comment-notre-cerveau-nous-manipule-t-il_135688
“Peut-on se prémunir contre nos biais cognitifs ?”, un article de Cairn.
https://www.cairn.info/dossiers-2023-8-page-1.html
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