Après une hausse des admissions de décembre à début janvier pour atteindre environ 9 000 hospitalisations hebdomadaires, l’épidémie a montré des signes de ralentissement en France, avec un plafonnement des chiffres pendant toute la seconde moitié du premier mois de l’année 2021. Cette évolution positive serait due entre autres à la mise en œuvre du couvre-feu à 18h dans l'ensemble de l'Hexagone et au renforcement des mesures de distanciation sociales. Toutefois, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) s’inquiète face à la propagation rapide du variant britannique (B.1.1.7) sur le sol français.
Covid : le variant britannique bientôt majoritaire en France
Plus contagieux que la souche d'origine, le variant britannique préoccupé les professionnels de santé depuis sa découverte fin 2020. Et, il semblerait que cela soit à raison.
Dans un article paru sur son site le 15 février 2021, l’INSERM met en garde les Français "Face à l’apparition des variants du SARS-COV 2, les cartes de progression de l’épidémie de Covid 19 ont été rebattues. D’après les derniers scénarios élaborés par les chercheurs de l’Inserm sous la direction de Vittoria Colizza, le variant « britannique » pourrait devenir dominant en France la dernière semaine de février ou la première semaine de mars, avec de grandes disparités régionales".
L’institut précise ensuite : "sur la base de la circulation du variant britannique estimée début janvier, les chercheurs de l’Inserm considèrent que ce plateau observé résulte du contrepoids de deux dynamiques opposées : une circulation décroissante de la souche historique (avec des effectifs reproducteurs passant sous la barre du chiffre 1) opposée à l’augmentation exponentielle de celle de la variante".
Variant : renforcer les mesures pour gagner du temps
Les chercheurs ont envisagé 3 scénarios d'évolution possibles pour l'épidémie au cours des prochaines semaines. Le premier consiste à s'appuyer sur une distanciation physique renforcée (mesures plus importantes, absence de contaminations dans les écoles en raison des vacances scolaires). Le second est la continuation des mesures actuellement en place sans modification et le troisième envisage un assouplissement de la distanciation sociale en février. Selon les analyses des scientifiques, dans l'ensemble des cas : la covid-19 présente une résurgence en France dans les prochaines semaines.
L’INSERM précise dans son étude : "en l'absence de distanciation sociale plus rigoureuse et intensifiée, la souche B.1.1.7 entraînera une croissance rapide dans les semaines à venir, avec un timing plus précoce dans les régions signalant une forte présence du variant (par exemple en Île-de-France)".
Pour les experts, un ralentissement des contaminations lié aux vacances scolaires, associé au renforcement du dispositif tracer-tester-isoler ou encore des mesures de distanciation sociale permettrait de "gagner du temps supplémentaire".
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La souche historique du SARS-CoV-2 décroît alors que progression du variant britannique s’intensifie, INSERM, 15 février 2021
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