Fourmillements dans les membres : les causes possiblesIstock
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Paresthésies : qu'est-ce que c'est ?

Les fourmillements, que les médecins appellent « paresthésies », se produisent à la surface de la peau et se caractérisent par une impression inhabituelle dans le ou les membres affectés.

L'impression constatée est souvent décrite comme une sensation d’engourdissement, assortie de fourmillements, mais aussi d’une sensation de froid, de toile d’araignée ou de picotements. Les personnes présentant un engourdissement ont des difficultés à percevoir le toucher, la douleur, la température ou les vibrations.

Les fourmillements sont-ils toujours dangereux ?

Généralement sans danger, les fourmillements sont toutefois assez désagréables. Il convient de faire la différence entre des paresthésies ponctuelles et sans gravité et d’autres témoignant d’une problématique plus sérieuse.

Ainsi, les paresthésies ponctuelles ou transitoires sont ressenties lorsqu'une position inadaptée est conservée trop longtemps et comprime un nerf. Dans ce cas-là, pour se débarrasser de cette sensation, le premier réflexe est souvent de mettre en mouvement la partie du corps concernée afin de réactiver la circulation sanguine. En réalité, une simple libération de la pression sur le nerf suffit à faire disparaître les picotements lorsqu’elle n'est associée qu'à un engourdissement du membre.

Les paresthésies chroniques, elles, persistent dans le temps et peuvent révéler une pathologie sous-jacente plus ou moins graves, qu'il faudra diagnostiquer au moyen de différents examens médicaux.

Paresthésie : quand faut-il consulter ?

En général, les fourmillements sont sans gravité et s’arrêtent lorsque le membre atteint est mis en mouvement. Mais chez les personnes présentant un engourdissement sévère, d’autres signes avant-coureurs préoccupants peuvent survenir.

Ces sensations désagréables peuvent réveiller la nuit, nuire aux activités quotidiennes, perturber la marche et même provoquer des problèmes pour conduire. Il faut consulter son médecin dès lors que l’on est affecté par l’un de ces troubles, lorsqu'ils se font récurrents et deviennent particulièrement incommodants.

Dans la page suivante, nous vous décrivons les cas où il faut consulter en urgence.

Les symptômes qui doivent pousser à consulter vite

Une consultation médicale doit être réalisée au plus vite dans les cas que nous décrivons ci-après. Tout d’abord, lorsque les symptômes se déclenchent brusquement, en quelques minutes ou quelques heures. Ou encore, si l’engourdissement se répand rapidement vers le haut ou le bas du corps, impliquant de plus en plus de parties de l’organisme.

Il faut également voir un médecin rapidement lorsque l’engourdissement touche les fesses ou la région génitale, entraînant une perte de contrôle de la vessie et/ou des intestins, à l’origine d’une incontinence. Dans le haut du corps, une perte de toute sensation au niveau du visage ou du torse ne doit pas être prise à la légère, au même titre qu’une éventuelle gêne respiratoire.

L’engourdissement ou la faiblesse musculaire peut, enfin, toucher les deux côtés du corps, au-dessous d’un niveau spécifique de l’organisme, par exemple, en dessous de la moitié de la poitrine.

Pour comprendre l’origine des engourdissements, le médecin vous interrogera sur la rapidité de développement des symptômes et sur les éventuels antécédents médicaux. Tout cela lui permettra d’en savoir plus sur la cause et sur les examens complémentaires à réaliser. Avoir des engourdissements soutenus, affectant des zones tel que les mains et les pieds accompagnés de symptômes précis, peut signifier la présence d’une maladie potentiellement grave.

Les causes possibles des fourmillements

Généralement, les causes des fourmillements sont d’origine nerveuse et/ou vasculaire.

Le syndrome du canal carpien

Dans le cas des syndromes compressifs. Il s'agit d'une maladie qui compresse les nerfs médians et cause ces fourmillements. Il peut se caractériser par une faiblesse dans le poignet et dans la main, des douleurs remontant dans l’avant-bras, une diminution de la sensibilité dans le bout des trois doigts du milieu.

La sclérose en plaques

Les paresthésies peuvent être un des symptômes. Mais d’autres manifestations plus fréquentes tels que trouble de la vision ou troubles moteurs témoignent d’une inflammation ;

Un désordre métabolique

Certaines maladies provoquent des désordres métaboliques qui vont perturber l’équilibre des neurones jusqu’à une destruction partielle :

  • Diabète : les fourmillements peuvent se faire ressentir principalement aux extrémités. Ils correspondent à une atteinte des nerfs périphériques liée à un excès de sucre, il s’agit de neuropathie. D’autres symptômes sont associés : une envie d’uriner et de boire plus fréquente, l’apparition de crampes… Ces symptômes doivent vous amener à en parler à votre médecin.
  • Hyperthyroïdie : lors d’une sécrétion d'une trop grande quantité d'hormones thyroïdiennes dans notre organisme, des fourmillements peuvent apparaître. Mais tout notre corps peut être touché, avec des diarrhées, des nausées, une faiblesse musculaire, une transpiration démesurée…

Une maladie infectieuse, tumeur, traumatisme, ou maladie héréditaire

La sensation s'explique par un flou existant avec les informations communiquées au cerveau, flou provoqué par des lésions des neurones.

L’hypotension

Les fourmis sont parfois le signe d'un malaise à venir, baisse de tension, ou d'une crise d'angoisse. Le corps semble s'immobiliser et les fourmillements disparaissent en général à la fin de la crise. Si ces symptômes sont quotidiens, signalez-le à votre médecin.

L’hypoglycémie

La paresthésie associée à la pâleur, aux tremblements, à des sueurs manifeste un manque de sucre. Un apport en sucre suffit à la faire disparaître ;

L'accident vasculaire cérébral

Dans le cas de l’AVC, (manque d’irrigation soudaine d’une partie du cerveau), les fourmillements seraient alors l’un des signes annonciateurs de la rupture d’anévrisme dû à une insuffisance circulatoire. Le signe le plus important est la stricte latéralité des symptômes et leur brutalité d’apparition. Dans ce cas, et même s’ils régressent, il y a urgence car ce sont les signes annonciateurs d’un AVC. Ces manifestations sensorielles s’accompagnent d’épisodes régressifs comme une difficulté à parler, le lâchage d’une main, des troubles de la vision, des maux de tête violent.

La thrombose

La sensation de fourmillements doit inquiéter, si elle est immédiate et s'accompagne d'une perte de sensibilité et d'un membre froid. Elle peut donc être l’indication d'une thrombose ou d'un embole, ce qui a pour conséquence de bloquer la circulation du sang.

Comment diminuer les engourdissements

Il n'y a pas de traitement particulier des fourmillements. Il faut s’occuper de la maladie qui en est à l'origine. L’engourdissement est alors corrigé et traité lorsque cela est possible. Des mesures préventives peuvent aussi alléger les symptômes et écarter d’autres problèmes.

En effet, il est important de consommer des aliments riches en fer et, pour le fixer, il doit être associé avec de la vitamine C. Le magnésium peut également aider, avec de la vitamine B6 et enfin il est conseillé de vérifier les carences en vitamines B9 et B12.

En période de crise, n’hésitez pas à aller voir un ostéopathe pour supprimer le problème mécanique, douchez vos jambes en alternant eau glacée et eau chaude. Essayer de dormir les jambes surélevées et faites des exercices qui sollicitent les jambes comme la marche rapide ou le vélo. Enfin pensez à étirer vos jambes le plus longtemps possible.

Sources

Merci au Dr Eric Menat, médecin généraliste. 

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