Première cause de mortalité en France, le cancer a souvent un meilleur pronostic lorsqu’il est diagnostiqué précocement. Mais pour cela, il faut savoir en reconnaître les premiers signes et se soumettre à des dépistages réguliers, dès lors que l’on rentre dans une catégorie de personnes à risque.
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La douleur fait partie des signes possibles d’alerte, mais elle est assez rare au début du développement de la tumeur. “Le plus souvent, le cancer se développe en silence, sans faire mal. C’est ce qui le rend si difficile à diagnostiquer”, indique l’Institut national du cancer. “La tumeur est un amas de cellules sans nerfs ; elle n’a donc aucune sensibilité et n’est pas douloureuse [en soi]”.
Une information confirmée par le Pr Eric Solary, oncologue et Président du Conseil scientifique de la Fondation ARC, que nous avons interrogé. “Lorsque vous avez un ganglion inflammatoire associé à une angine, par exemple, il fait mal. Tandis que si vous développez un lymphome, il ne vous fera pas mal du tout”.
Le cancer fait mal lorsqu’il comprime ou envahit un organe
Le professeur explique que le cancer est douloureux lorsqu’il devient très gros et qu’il comprime un nerf ou un autre organe. Ou encore lorsque la tumeur - ou des métastases - envahissent une partie sensible du corps, telle que les os. Il peut ainsi entraîner une grosse inflammation et faire énormément souffrir. Mais il ne fait pas systématiquement mal, surtout dans ses premières phases.
“À l’inverse, l’absence de douleur ne veut pas non plus dire qu’il n’y a pas de cancer”, rappelle le spécialiste. “Le cancer est une maladie très hétérogène. Si vous avez une sensation inhabituelle qui survient, sans justification rationnelle, il est important de consulter votre médecin”.
Il peut s’agir, par exemple, d’une fatigue soudaine, d’une perte de poids, de sueurs importantes la nuit… Ou de symptômes plus spécifiques, comme la toux sèche pour le cancer du poumon, le sang dans les selles pour le cancer colorectal. “Il ne faut pas hésiter à consulter quand un changement inhabituel survient”.
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Merci au Pr Eric Solary, oncologue et Président du Conseil scientifique de la Fondation ARC.
Douleurs et tumeur, Institut national du cancer.
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