Le cholestérol encrasse les artères. Le cholestérol entraîne des infarctus. Le cholestérol tue à petit feu. Le cholestérol doit être combattu à tout prix. Et si toutes ces affirmations étaient fausses ? Et s'il fallait plutôt arrêter de faire la guerre au taux de cholestérol ? Car après tout, celui-ci est nécessaire aux cellules de l'organisme.
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Statines : sont-elles vraiment efficaces ?Dans son documentaire "Cholestérol le grand bluff", la documentariste Anne Georget a retracé l'histoire du mensonge bâti autour des dangers du cholestérol. Elle est remontée au tout début quand en 1950, aux États-Unis, le Dr Ancel Keys lance une vaste étude et conclut que la hausse du nombre de crises cardiaques dans le pays est imputable aux graisses ingérées, donc au cholestérol. Fort du soutien de l'industrie du sucre et des pouvoirs publics, les anti cholestérol entrent en guerre. Le "dogme du cholestérol coupable" se développe dans chaque foyer... Et continue encore aujourd'hui à nous persécuter.
La quête du taux le plus bas possible n'a pas de sens
En France, le Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, part en quête de la vérité. À la fin des années 1990, il se penche sur les mécanismes des lipides dans le corps pour rechercher d'éventuelles relations entre le cholestérol et la sévérité des maladies cardiovasculaires. Comme il l'affirme dans le documentaire, il n'a "jamais pu montrer ça".
Au fil d'études, il va même plus loin en démontrant qu'on peut diminuer son risque d'infarctus sans diminuer le taux de cholestérol. De même, il explique que la quête du "taux le plus bas possible" ne répond à aucune exigence médicale si ce n'est encourager la prise de médicaments. Et que les essais ayant démontré l'intérêt des statines ne sont pas si neutres qu'on peut le croire.
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