Cancer du sein : les signes qui annoncent une récidive

Bien que le cancer du sein soit un cancer associé à un bon pronostic - 87 % des personnes sont en vie 5 ans après le diagnostic - il est probable d’être confronté à une récidive de la maladie malgré l’administration de différents traitements.

Cancer du sein : la récidive dépend du type de cancer

Le cancer du sein regroupe plusieurs sous-types, ce qui exerce une influence sur le risque de récidive. Les différents sous-types de cancer du sein sont les suivants :

• Les cancers de type luminaux, qui sont répondent à un traitement par hormonothérapie. Ce sont les cancers du sein qui ont le meilleur pronostic en termes de guérison et d’absence de récidive à 10 ans. Le taux de récidive est compris entre 10 % et 20 %, à 10 ans.
• Les cancers HER2 positifs. Ceux-ci expriment un type de récepteur autre que les récepteurs hormonaux. Les cancers du sein HER2 positifs présentent un bon taux de guérison et d’absence de récidive à 10 ans. Le taux de récidive est de 10 % à 10 ans.
• Les cancers triples négatifs. Ce sont les cancers du sein les plus difficiles à soigner. Ceux-ci ne disposent ni de récepteurs hormonaux, ni HER2. Les taux de récidive sont donc plus importants, en particulier pendant les deux à trois dernières années après la fin des traitements.

Cancer du sein : les signes qui annoncent une récidive

S’il s’agit d’une récidive locale du cancer, il est possible de constater au niveau du creux axillaire ou bien au niveau de la cicatrice de la première chirurgie l’apparition d’une grosseur. S’il n’y a pas eu de mastectomie, il est possible de constater des écoulements au niveau du mamelon ou des nouvelles grosseurs qui peuvent apparaître dans le sein operé.

S’il s’agit d’une récidive métastatique, il est plus difficile de distinguer des signes de survenue du cancer. C’est pourquoi le docteur souligne l’importance de consulter au moindre doute. « On dit toujours à nos patientes que si elles constatent un symptôme différent des autres symptômes et qui dure trop longtemps, c’est quelque chose qui doit alerter. Par exemple, si la douleur ne passe pas avec des anti-inflammatoires, cela doit pousser à consulter. »

Le médecin recommande de réaliser des prises de sang tous les 6 mois et de réaliser une mammographie tous les ans, lorsque l’on a déjà eu un cancer du sein.

Cancer du sein : comment limiter son risque de récidive ?

L’adhérence au traitement du cancer du sein est primordiale pour guérir la maladie. Un traitement correctement suivi par la patiente limite les risques de récidives. « On sait qu’un traitement par chimiothérapie pèse sur la qualité de vie des patientes. Mais c’est notre rôle en tant qu’oncologue de leur faire comprendre que cela est très important. Cela réduit de 50 % les risques de récidive », déclare le docteur Viansone. L’hormonothérapie est un traitement long qui varie de 5 à 10 ans selon les patientes. Ici encore, l’adhérence au traitement est importante, selon le spécialiste, pour limiter son risque de récidive. « Les équipes médicales sont présentes pour aider les femmes à mieux gérer les effets secondaires de ces traitements qui sont lourds. »

En outre, des habitudes de vie saines permettent de limiter le risque de récidive d’un cancer du sein. Cela passe évidemment par une alimentation saine. L’oncologue préconise le régime méditerranéen dont les effets bénéfiques sur le corps ont été démontrés à de multiples reprises. Le spécialiste met également l’accent sur l’importance de pratiquer une activité physique. « Cela permet de diminuer les effets secondaires de certains traitements et donc d’adhérer mieux à ceux-ci, ce qui limite le risque de récidive », explique le docteur. « On sait également que le surpoids, l’obésité et l'habitude tabagique sont des facteurs favorisant la récidive d’un cancer du sein, ce qui justifie l’importance de la pratique d’une activité physique et l’adoption d’un régime alimentaire sain. »