Ceux qui ont cru que le Covid ne ferait définitivement plus parler de lui déchantent. Même s’il est peu probable que l’on revive une pandémie telle que celle que l’on a connu en 2020 et les années qui ont suivi, le virus n’a pas disparu pour autant de la circulation.
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Coronavirus : quels bons gestes en vue des JO ?Fort heureusement, aujourd’hui, l’immunité collective, alimentée par toutes les personnes qui sont vaccinées et/ou qui ont déjà été contaminées réduit considérablement les risques d’épidémie.
Pour autant, comme le disait le Pr Bruno Lina, infectiologue, dans un entretien à Medisite : “l e Covid n’a pas disparu, et il n’est ni plus dangereux, ni moins dangereux qu’hier. Il circule à bas bruit avec des périodes épidémiques que l’on commence à mieux situer, l’automne bien sûr, qui est la période de l'année où les virus saisonniers sont les plus actifs mais aussi le printemps.” Ni plus dangereux, ni moins dangereux. Mais toujours là.
Les personnes soignées pour un cancer plus à risque ?
Pour les personnes les plus fragiles, et donc bien évidemment celles qui luttent contre un cancer, le Covid représente toujours une menace.
L’Institut Régional du Cancer de Montpellier rappelle en effet que les malades ont un risque de complications 4 à 5 fois plus élevé que le reste de la population.
La maladie, une chirurgie récente mais aussi les traitements affaiblissent ainsi le système immunitaire, moins résistant face au virus. Les personnes qui souffrent d’un cancer du poumon doivent être encore plus vigilantes.
L’Assurance Maladie conseille à toutes les personnes présentant un cancer évolutif et sous traitements (hors hormonothérapie) de consulter leur médecin traitant ou leur cancérologue dès les premiers signes pouvant faire suspecter une infection (toux, essoufflement, courbatures…). Votre médecin sera le plus à même d’évaluer la situation et de vous donner des conseils personnalisés de manière à réduire les risques.
En amont, et plus encore en période de reprise épidémique, on ne peut que conseiller d'adopter les gestes barrières : se laver les mains régulièrement, aérer toutes les pièces chaque heure, au minimum 2 à 3 minutes, limiter au maximum les contacts…
L’importance des rappels vaccinaux
La campagne de vaccination anti Covid qui s’est déroulée ce printemps 2024 à été décevante : “Moins de 100 000 Français ont fait leur rappel alors que l’on estime le nombre de fragiles à environ 10 millions de personnes”, constate le Pr Lina.
Pourquoi c’est ennuyeux ? Pour plusieurs raisons. Déjà parce que l’immunité induite par le vaccin (ou par une infection) décline au bout de six mois. Ensuite, parce que les personnes les plus fragiles - malades du cancer compris - sont plus à risque de développer des formes graves de la maladie. Enfin parce que l’on a remarqué que le virus circulait plus vite chez les personnes à risque, en d’autres mots elles sont plus susceptibles de l’attraper.
Il est bien évidemment toujours possible d’effectuer ce rappel, rapprochez-vous de votre oncologue ou de votre médecin traitant pour en bénéficier.
Une étude espagnole enfonce le clou
Une étude espagnole, publiée en juin 2024 dans la revue Nature Communications, a évalué l’efficacité des vaccins chez les personnes atteintes d’un cancer. C’est la première fois qu’une étude systémique de cette ampleur (près de 200 000 patients ont été suivis) est menée.
Ses conclusions sont limpides : le taux de mortalité et de complications graves est deux fois supérieur chez les patients cancéreux non vaccinés contre le COVID-19.
Plus intéressant encore, l’effet est renversé si le schéma vaccinal est complet, et inclut notamment une dose supplémentaire de rappel: “Nous avons constaté que le programme de primo-vaccination à deux doses réduisait efficacement les hospitalisations et la mortalité liées au COVID-19 chez les personnes atteintes de cancer, et que l'administration d'une dose de rappel offrait une protection supplémentaire substantielle et significative à ceux qui avaient déjà reçu la dose initiale. Nous avons constaté que la dose de rappel permettait d'obtenir une efficacité maximale plus élevée au fil du temps”, expliquent ainsi les auteurs.
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