L’été s’est enfin installé dans l’hexagone, s’accompagnant de chaleur pouvant dépasser les 30 degrés à l’ombre. Le réchauffement climatique accentue ces canicules mettant en danger les personnes les plus vulnérables. La prise de médicaments augmente ce phénomène. Il est donc nécessaire de redoubler de vigilance en cette période estivale.
Une température élevée, notamment la nuit, empêche le corps de réguler correctement sa température et favorise le risque de déshydratation. “L’incapacité du corps à éliminer le gain de chaleur dans de telles conditions augmente le risque d’épuisement et de coup de chaleur. La pression exercée sur le corps lorsqu’il essaie de se refroidir stresse également le cœur et les reins. Par conséquent, les chaleurs extrêmes peuvent aggraver les risques pour la santé liés aux maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, respiratoires, le diabète et les troubles mentaux.”, indique l’Organisation Mondiale de la Santé dans un communiqué publié le 24 mai 2024.
La prise de médicament, lorsque celle-ci respecte la prescription médicale, n'est pas un facteur de déshydratation même en cas de fortes chaleurs. Néanmoins, certains d’entre eux peuvent contribuer à aggraver des complications lorsqu’elles surviennent.
Certains traitements peuvent aggraver la déshydratation
Selon la revue médicale Vidal, lors d’une canicule, le médecin peut envisager d’adapter le traitement de son patient pour éviter ces effets aggravants. Cette adaptation se fait au cas par cas et aucune règle systématique ne peut être proposée. Il est important de noter que seul un médecin peut décider de l'arrêt d’un traitement.
Les diurétiques sont des médicaments destinés à augmenter l’élimination de l’eau par les reins. Ils sont prescrits le plus souvent pour traiter l’hypertension artérielle et certains troubles cardiaques. Ce traitement fait en sorte qu’un patient évacue beaucoup plus d’eau qu’en temps normal, ce qui les rend très vulnérables à la déshydratation lors de périodes de canicule.
Certaines substances peuvent également interagir avec les mécanismes de régulation de la température par le corps. D’autres comme certains antidépresseurs ou des antiparkinsoniens peuvent interférer avec la sudation et empêcher de transpirer. Et ce mécanisme est essentiel à l’élimination de la chaleur du corps.
La thermorégulation
Lors de chaleur extrême, le corps s’adapte en éliminant une quantité plus élevée de calories. Pour cela, il a recours à plusieurs mécanismes dont les principaux sont la transpiration et la dilatation des vaisseaux sanguins de la peau. C’est pour cela que lorsqu’on a chaud, on sue et on est rouge. La transpiration, lorsqu’elle s’évapore, consomme de la chaleur et refroidit la surface du corps. La dilatation des vaisseaux sanguins de la peau permet d’augmenter les échanges de température entre le sang, la peau et l’atmosphère. Ces réactions sont contrôlées par des régions du cerveau chargées de réguler la température du corps.
Déshydratation et coup de chaleur
La déshydratation est le plus gros risque des températures élevées. Elle se manifeste lorsque les pertes en eau du corps sont plus importantes que les apports par les boissons et les aliments. Elle apparaît en quelques jours et se traduit par une sensation de bouche sèche, une diminution du volume des urines qui prennent une couleur foncée, une fatigue et des maux de tête. Si elle n’est pas soignée, elle entraîne des troubles du comportement pouvant s'accompagner d’une perte de conscience, qui conduit au décès.
Le coup de chaleur, lui, apparaît en moins de six heures avec des signes bien distinctifs : rougeur de la peau, troubles du comportement pouvant aller de l’hébétude à l’agressivité, démarche titubante, fatigue, soif intense, nausées, vomissement et crampes musculaires. Sans prise en charge, il peut provoquer un coma en moins de 24 heures.
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