Elisabeth, 52 ans : “Grâce à un cathéter dans le cou, je n’ai eu aucune douleur post-opératoire !”Istock
Sommaire

Tout a commencé par un accident un peu bête en 2008. J’ai voulu rattraper un objet qui tombait… et c’est moi qui suis tombée en me faisant mal à l’épaule. Conséquences ? Un claquage et une bursite. J’ai été soignée (immobilisation, anti-inflammatoires…) mais j’ai toujours conservé une fragilité de ce côté. Du côté droit, alors que je suis droitière !

Comme j’aime bien bricoler et jardiner, je n’ai pas ménagé mes articulations dans les années qui ont suivi et en 2013, j’ai fini par consulter car je souffrais trop.

On m’a diagnostiqué une tendinite à l’épaule et on m’a dit que mes tendons et que mon cartilage étaient très abîmés. J’ai subi une première opération en 2013 puis une seconde en 2018.

Je pensais, tout comme le chirurgien d’ailleurs à ce moment-là, que je serai tranquille pour un bon nombre d’années après ça. Mon répit n’a duré que 5 ans !

Des douleurs particulièrement invalidantes

En octobre 2023, les douleurs sont devenues très très fortes, au point de ne plus pouvoir rien faire : impossible ne serait-ce que de se poser sur l’épaule, de réaliser le moindre mouvement, de couper la nourriture ou de porter une charge même très légère. Mon médecin a préconisé des infiltrations de cortisone. J’ai dû en faire 4 ou 5, assez rapprochées mais cela n’a eu aucun effet.

Il a fallu se rendre à l’évidence : la seule option restante était la prothèse inversée d’épaule, car dixit mon chirurgien “tout le matériel posé en 2018 avait craqué !”

Mon chirurgien, en qui j’ai une entière confiance, car c’est lui qui m’a opérée en 2018, m’a confirmé que c’était très rare de poser des prothèses à des personnes aussi jeunes que moi.

Sachant qu’une prothèse de ce type doit être changée tous les dix ans, je sais déjà que je devrai y repasser !

Il est vrai que ma situation est particulière car je souffre par ailleurs d’une spondylarthrite qui est une maladie pro-inflammatoire qui aggrave énormément mes douleurs. Ça complique aussi quelque peu ma prise en charge (j’ai notamment dû arrêter mon traitement par immunosuppresseurs à cause de l'opération, ce qui a provoqué une poussée) en plus de mon quotidien, cela va de soi.

Des suites opératoires bien gérées par l’hôpital

J’ai été opérée au CHU de Nîmes. C’est un geste chirurgical lourd et les suites opératoires peuvent être douloureuses, mais j’ai trouvé l’équipe et les soins vraiment professionnels et je n’ai pas souffert.

En plus de l'anesthésie générale, on m’a ainsi posé un cathéter directement dans le cou (cette technique - le bloc interscalénique - consiste à anesthésier le plexus brachial, qui donne naissance à tous les nerfs du membre supérieur et vise à prolonger la durée de l’analgésie pendant plusieurs jours, nous apprend le site des médecins anesthésistes-réanimateurs francophones, NDLR).

C’était magique ! Je n’ai ressenti aucune douleur pendant ces deux premiers jours, en revanche cela m’a impacté la parole et paralysé pendant quelques jours la joue et la paupière.

Cela peut impressionner ! Après le retrait du cathéter, la douleur s’est réveillée et on m’a proposé des morphiniques.

Une rééducation longue et difficile

Quatre jours après l’opération, j'ai été envoyée en centre de rééducation. J’étais toujours sous morphinique, c’est très important pour faciliter la rééducation. Je suis restée 7 semaines au total dans le centre.

Les trois premières semaines, je devais garder une attelle, le coude collé au corps, et effectuer de la “mobilisation passive” avec le kinésithérapeute. Ensuite, on a travaillé avec le kiné et l’ergothérapeute pour réveiller le muscle (j’ai énormément perdu en force musculaire), gagner en amplitude, retrouver des gestes simples (après l’opération, je ne pouvais plus bouger les doigts par exemple).

Aujourd’hui, je poursuis ma rééducation (elle devrait durer entre 6 et 9 mois) mais deux mois après cette opération, j’ai déjà bien récupéré, je recommence à conduire, et surtout à terme je vais pouvoir vivre sans douleur. Ça change tout !

Sources

Recueil de témoignage

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :