Le lait : mieux vaut le "sans lactose" pour bien digérer
Qu’il soit entier, demi-écrémé ou écrémé, le lait de vache (ou autre lait d’animaux) contient du lactose, nom donné au sucre du lait, que de nombreuses personnes adultes ne savent plus digérer.
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Pourquoi il y a des trous dans le gruyèreEn cause ? En vieillissant, la lactase, l’enzyme permettant d’assimiler le lactose, fait défaut et diminue de 75 à 90% après le sevrage des enfants. Si on apprécie un bol de lait au petit-déjeuner, mieux vaut opter pour un lait sans lactose pour un meilleur confort digestif.
Quant aux boissons végétales que certains appellent à tort "laits végétaux", elles ne peuvent pas prétendre avoir leur place au quotidien pour remplacer un produit laitier car leurs caractéristiques nutritionnelles sont différentes de celles du lait de vache, notamment avec une teneur plus faible en protéines (sauf pour le soja), vitamines A, D et B12 pour les produits non enrichis.
Les yaourts déjà sucrés
Par produits laitiers sucrés, on entend yaourt, fromage blanc, lait fermenté, faisselle ou encore petits suisses. Au quotidien, il est préférable de varier le taux de matières grasses de ces produits. En revanche, leur version sucrée est à éviter car cela augmente de 10 à 15% la quantité de saccharose ingéré soit 10 à 22 g de sucre ajouté pour un pot vendu à l’unité variant de 100 à 150 g.
Rappelons que les nouvelles recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) préconisent un apport quotidien maximal en sucre égal à 5% de la ration énergétique totale soit 25 g de sucre ajouté (5 morceaux de sucre) pour une ration journalière de 2000 kcal (moyenne pour les femmes).
Le riz au lait : trop gras
Parce qu’ils contiennent du lait (demi-écrémé ou entier), les desserts lactés sont plébiscités par le consommateur car ils sont gourmands (crème chocolat, viennois, île flottante, riz au lait, etc.) et contiennent du calcium.
En revanche, d’un point de vue nutritionnel, leur richesse en sucre (en moyenne 20 à 30%) et en matières grasses, corrélée à une faible teneur en protéines (en moyenne 3%) en font des aliments à consommer occasionnellement pour se faire plaisir et non au quotidien.
Les fromages à tartiner : trop caloriques
En général composés de lait (écrémé ou entier), crème, protéines de lait qui servent à coaguler le produit, les fromages à tartiner apportent trop de calories pour moins de protéines et de calcium que les "vrais" fromages, c’est-à-dire les fromages affinés (pâtes molles, pressées et persillés, pâtes cuites ou non cuites). Leur teneur en protéines varie de 8 à 10 % en moyenne contre 22 à 35 % pour les fromages.
En outre, ils peuvent contenir plusieurs additifs alimentaires dont la plupart servent à améliorer la texture (chlorure de calcium, alginate de sodium) ou pour prolonger la conservation (phosphates de sodium…). Ces fromages à tartiner sont donc à consommer occasionnellement sur une tartine de pain pour combler une petite faim et non au quotidien pour remplacer une portion de fromage.
Les produits laitiers allégés
Consommer des produits laitiers totalement écrémés ne se justifie pas au quotidien. C’est se priver de vitamines (A et D notamment) dont ils sont pourvus dans leur version demi-écrémée au minimum.
Quant au choix de produits édulcorés, cela n’éduque pas notre palais à réduire globalement notre goût sucré de l’alimentation. Par ailleurs, le travail de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les édulcorants intenses ne démontre aucun bénéfice de leur consommation sur le contrôle du poids, sur la glycémie chez les sujets diabétiques ou sur l’incidence du diabète de type 2.
Certaines personnes sont même sujettes à des désordres intestinaux avec ce type de sucres tels les polyols en particulier.
Vidéo : Nutrition : attention aux produits laitiers !
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