Vous n'aimez pas votre corps ? Votre cerveau peut être en cause

Vos faites la guerre à vos bourrelets ? Vous ne supportez plus votre ventre et vos poignées d'amour ? Cela pourrait provenir d'une mauvaise connexion entre plusieurs organes, suggère une nouvelle étude présentée par l'Université Anglia Ruskin (Angleterre). Ce phénomène pourrait fausser l'image que nous avons de nous-même et la ternir.

Les complexes ne disparaissent pas en vieillissant. D'après un sondage réalisé par Medisite sur un panel de 2 662 lecteurs de 15 à 75 ans, seuls 4 % des personnes déclarent être à l'aise avec leur corps.

On parle de complexes, lorsqu’une personne se focalise sur certains de ses défauts, qu'ils soient réels ou imaginaires, entraînant un sentiment d’infériorité et perte de confiance en elle. La personne complexée se compare constamment aux autres, ce qui l'amène à se convaincre de la réalité de ses défauts. S’il existe presque autant de formes de complexes que d’individus, les plus fréquents sont les complexes physiques, qui sont liés à une partie du corps jugée disgracieuse ou disproportionnée.

Complexes : ils seraient liés à une mauvaise connexion entre le cerveau, le coeur et les intestins

"Des recherches antérieures ont montré que l'image corporelle est associée à des indices d'interoception autodéclarés et comportementaux. Ici, nous avons étendu cette recherche en examinant les associations entre vos complexes et deux indices électrophysiologiques de traitement intéroceptive, à savoir le rythme cardiaque et couplage phase-amplitude gastrique-alpha (PAC), dans un échantillon de 36 adultes", expliquent les chercheurs.

Concrètement, la perception que nous avons de notre corps ne dépendrait pas uniquement de paramètres psychologiques, mais aussi d'une mauvaise connexion entre le cerveau, le cœur et les intestins. Cette dernière pourrait impliquer "un niveau de honte corporelle important et une plus forte préoccupation liée au poids", soulignent les scientifiques.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont mené des tests sur un groupe de volontaires. Ils ont mesuré leur activité électrique cardiaque, cérébrale et intestinale. En parallèle, les participants ont dû répondre à un questionnaire permettant d'évaluer l'image qu'ils avaient de leur corps.

Le cerveau met l'accent sur le corps externe et l'apparence

Les résultats sont sans appel. Il se trouve que les personnes qui présentaient une connexion (des échanges électriques) faible entre les intestins et le cerveau avaient, en moyenne, plus de complexes que les autres.

"Il se peut que lorsque le cerveau a une connexion plus faible avec le corps interne, il mette davantage l'accent sur le corps externe et que l'apparence devienne donc beaucoup plus importante pour l'auto-évaluation" détaillent les chercheurs.

Sources

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0010945221002513

mots-clés : ventre, cerveau
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