Cryolipolyse, microneedling, microblading, épilation au laser, à la lumière pulsée… A moins d’être un professionnel du secteur de l’esthétique ou de la médecine, il est difficile, au premier coup d’œil, de savoir les prestations qui sont praticables uniquement par les médecins et celles qui sont autorisées aux esthéticien.ne.s.
La loi étant parfois floue et régulièrement changeante, certains instituts de beauté se retrouvent à proposer des prestations qui sont pourtant réservées aux médecins.
La profession d’esthéticien.ne
Il convient, dans un premier temps, de revenir sur ce qu’est la profession d’esthéticien.ne.
Le métier d’esthtéticien.ne peut être pratiqué, en France, par une personne diplômée d’un CAP esthétique au minimum, tout en sachant que le diplôme le plus élevé de la branche est le BTS. Dans ce cadre, les esthéticien.ne.s ont le droit de réaliser des actes dits « esthétiques ». Il s’agit d’actes qui ont pour but d’entretenir, conserver ou améliorer l’état du corps ou de la peau (nettoyage de peau, épilation à la cire, application de produits cosmétiques).
Par ailleurs, les esthéticien.ne.s ont le droit de pratiquer des actes de bien-être. Il s’agit d’un type de soin qui a vocation à apporter du bien-être à la personne par le moyen d’une action d’embellissement ou de confort (massages non thérapeutiques, pose de faux-cils ou faux ongles, spa).
Les Français et les soins de beauté en quelques chiffres
D’après une étude réalisée par l’institut d’études YouGov en 2018, les Français sont globalement friands de soins esthétiques. 48 % ont déclaré s’être déjà rendus dans un institut de beauté. Les femmes sont celles qui fréquentent le plus ces établissements à hauteur de 65 % contre 29 % d’hommes.
23 % des Français se rendent en institut de beauté une fois par an. Pour la plupart (63 %), l’institut de beauté permet de vivre un moment de relaxation et détente. Alors, 53 % favorisent le massage, 40 % les soins du visage, et 38 % les soins du corps. Un peu plus de trois Français sur dix apprécient également de bénéficier d’une épilation en institut de beauté.
Afin d’y voir plus clair, Medisite a répertorié les principaux actes qui sont interdits aux esthéticien.ne.s, que vous devez réaliser chez un médecin.
Les injections
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Très en vogue ces derniers temps, les injections d’acide hyaluronique sont interdites aux esthéticien.ne.s. En effet, l’acte consiste à injecter dans le derme (seconde couche de la peau) le produit, dans le but de combler une ride ou de remodeler un nez par exemple. Les esthéticien.ne.s ne sont pas autorisées à réaliser des actes d’effraction cutanée comme le sont les injections, quelles qu’elles soient.
L’épilation au laser, à la lumière pulsée et par électrolyse
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Bien que la profession d’esthéticien.ne ait évolué, les épilations hors cire et pince à épiler sont interdites aux esthéticiennes. « Une évolution de la réglementation, en cours d’élaboration, doit permettre de régulariser la situation des professionnels non médecins pratiquant l’IPL (lumière pulsée), et d’imposer à l’ensemble des professionnels diverses obligations visant à sécuriser cette pratique (formation notamment). Les modalités précises de cette ouverture doivent encore être précisées » indique le site du Gouvernement.
Le microneedling
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Le microneedling est un soin qui connaît un fort succès. Son but est d’améliorer la qualité de la peau par le biais d’un soin qui consiste à passer sur le visage un rouleau doté de micro-aiguilles, afin de faire pénétrer des actifs dans la peau. Une fois de plus, il s’agit d’un soin dont la pratique est réservée aux médecins comme le précise le Gouvernement : « Dans la mesure où la machine utilisée entraîne une effraction cutanée dans l’épiderme mais aussi dans la partie superficielle du derme, la pratique du microneedling est interdite aux esthéticiens. Un autre risque de la pratique du microneedling est lié à l’utilisation simultanée de produits cosmétiques, dont le microneedling est présenté comme facilitant l’effet, alors que ces produits cosmétiques n’ont pas nécessairement été évalués pour cet usage. »
Les soins de cryolipolyse dans certains cas
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La cryolipolyse est un soin qui consiste à détruire des cellules graisseuses par le froid. « Dans ce cas, l’usage du froid peut entraîner la destruction de cellules. Le patient entre dans une cabine soit à « corps entier », soit à « corps partiel » quelques minutes, le plus souvent à une température proche de -195°C pour obtenir le résultat recherché (diminution de l’inflammation, récupération après le sport, apaisement des douleurs chroniques) ; l’INSERM a rappelé les risques réels que peut présenter la cryothérapie « corps entier » en dehors de tout contexte pathologique, et celle-ci doit donc rester réservée à des usages médicaux » précise le Gouvernement.
Le drainage lymphatique
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Certaines personnes se voient prescrire des soins de drainage lymphatique associés, ou pas, à de la pressothérapie. Il s’agit de soins réservés aux kinésithérapeutes comme détaillé par le Gouvernement : « Dans ce cas, il ne s’agit pas de soins esthétiques ou de bien-être mais bien de soins à visée médicale. Le kinésithérapeute agit alors au niveau des chaînes ganglionnaires, ce qui entraîne la résorption de l'œdème par la création de chemins de circulation secondaires. Un esthéticien peut offrir des prestations avec des techniques de drainage par pression douce qui sont à visée esthétique mais ne doit pas agir sur les ganglions, ce qui est réservé aux techniques à visée médicale. Dans ce cas, aucune allégation thérapeutique ne devra être revendiquée. »
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