menopausal mature woman suffering with insomnia in bed at homeIllustrationIstock

D’accord, il ne fait pas encore très chaud la nuit malgré l’arrivée prochaine de l’été. Mais dans un monde où le climat se réchauffe, il est important de se tenir informé des implications sur la santé.

"Les personnes âgées et les femmes sont particulièrement exposées"

Sur une période de 15 ans, des chercheurs allemands ont compilé des données de température nocturnes à Augsbourg (Allemagne) et du nombre de cas d’AVC enregistrés dans cette même ville (plus de 11 000 au total). Chaque année, les informations ont été enregistrées pendant les mois les plus chauds, de mai à octobre.

Dans l’étude publiée dans le European Heart Journal, les scientifiques notent une augmentation significative du risque d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) les jours où des températures nocturnes chaudes étaient enregistrées. "Les personnes âgées et les femmes sont particulièrement exposées, et ce sont surtout les AVC présentant des symptômes bénins qui sont diagnostiqués dans les cliniques après des nuits chaudes", rapporte l'étude. Dans l'ensemble, le risque d’AVC a augmenté de 7 % au cours des nuits qualifiées de "tropicales".

"Le changement climatique entraîne une augmentation des températures nocturnes"

Les "nuits tropicales" sont définies à l'aide d’un indice qui mesure l'augmentation des températures au-dessus d'un certain seuil pendant la nuit. La valeur seuil est la température qui n'est dépassée que pendant les 5% de nuits les plus chaudes de toute la période d'étude. Dans cette étude, cette valeur est de 14,6 °C. Si les températures dépassent cette valeur pendant la nuit, on parle alors de nuit tropicale.

La valeur seuil de 14,6°C paraît faible. Mais l’augmentation du nombre d’AVC a augmenté au fil du temps, reflétant l’augmentation des températures. De 2006 à 2012, les nuits chaudes étaient liées à deux AVC supplémentaires par an, tandis que de 2013 à 2020, les nuits chaudes étaient associées à 33 cas supplémentaires par an. "C'est important, car le changement climatique entraîne une augmentation des températures nocturnes beaucoup plus rapide que les températures diurnes", a déclaré Alexandra Schneider, épidémiologiste au centre de recherche Helmholtz de Munich.

Selon les chercheurs, plusieurs facteurs pourraient expliquer ces statistiques, notamment un risque accru de déshydratation, déjà connu pour augmenter la probabilité de subir un AVC.

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