Ce type de régime est souvent mis en avant sur les réseaux sociaux pour ces bienfaits pour la perte de poids. D’autres mettent en avant ses bienfaits métaboliques, notamment dans la régulation du taux de sucre dans le sang, et la pression artérielle. Mais ce programme alimentaire protégerait aussi le foie selon une étude allemande.
Les recherches sur les bienfaits du jeûne intermittent et le cancer ne datent pas d’hier. De nombreux universitaires se sont penchés sur le sujet. Selon l’Institut national de santé et de recherche médicale, Inserm, les nombreux résultats sont à prendre avec prudence car la plupart ont été évaluées sur des animaux. Une étude dans la revue Nature communication a étudié l’impact sur les souris obèses et la réduction du cancer du sein. Les résultats montrent un ralentissement de la croissance tumorale et la réduction des métastases pulmonaires.
" Des questions subsistent quant à l’effet du jeûne intermittent sur d’autres paramètres en lien avec la santé cardiovasculaire. Pour les patients atteints de cancer, comme le rappelle un article relayé par l’American Cancer Society, si des études précliniques suggèrent que les régimes intermittents pourraient réduire la toxicité de la chimiothérapie, leurs risques notamment en matière de dénutrition sont bien plus importants ", indique l’Inserm dans un communiqué de presse.
" Les chercheurs ont découvert que le jeûne pouvait stopper la progression de la stéatose hépatique non alcoolique "
Trois types de ce régime existent. La formule 16/8 est une période qui propose une pose de 16 heures sur les 24 heures de la journée. La personne dispose donc de huit heures pour s’alimenter. Le jeûne altéré, quant à lui s’organise un jour sur deux, dont un ou seule l’eau est recommandée. Pour le troisième type qui s’intitule le jeûne 5 :2, le patient s’alimente comme il souhaite cinq jours par semaine et se prive deux jours durant lesquels il ne comble que 25% de ses besoins en énergie.
Le centre allemand de recherche contre le cancer a cherché à comprendre comment celui-ci influence le fonctionnement hépatique. Les chercheurs ont découvert que le jeûne pouvait stopper la progression de la stéatose hépatique non-alcoolique. L’assurance-maladie définit cette maladie comme une accumulation de graisses du foie en dehors de toute consommation d’alcool.
" Diminution du risque de cancer du foie "
Dans leurs recherches les scientifiques ont appliqué un régime de jeûne aux souris présentant une inflammation au niveau du foie. Ils ont constaté qu’après 4 mois de régime, elles présentaient une amélioration de la fonction hépatique et qu’elles étaient moins susceptibles de contracter un cancer hépatique. Pour l’étude, les rongeurs ont suivi le jeûne 5 :2, qui correspond à deux jours de jeunes pour cinq jours d’alimentation.
Deux protéines présentent dans les cellules du foie, semblent jouer un rôle dans l’effet protecteur du jeûne intermittent : la PPAR-alpha et la PCK1. Les scientifiques émettent donc l’hypothèse que ce type de régime présentent de nombreux avantages pour la santé.
" Priver les cellules cancéreuses de nourriture "
Les cellules cancéreuses ont besoin d’énergie pour se multiplier. Donc l’idée de les priver de ce carburant pour diminuer le risque de développer ces maladies est plutôt cohérent. Cependant la réalité n’est pas si simple. " Les cellules tumorales ont de très grandes capacités d’adaptation, en fonction de leur environnement immédiat, de leur stade de développement et des ressources à leur disposition. Des études ont mis en évidence que si le sucre vient à manquer, les cellules tumorales vont puiser leur énergie ailleurs, notamment dans les lipides ou les protéines ", indique l’Inserm dans un communiqué de presse.
Bien que les études actuelles soient positives, leurs nombres sont trop faibles pour affirmer l’efficacité de ce régime sur la première cause de mortalité française.
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