L’encéphalite japonaiseAdobe Stock

Pourquoi se faire vacciner ?

L’encéphalite japonaise sévit en Asie, dans une vaste région qui s’étend du sous-continent Indien à l’ouest de la Nouvelle Guinée et de l’Indonésie au nord-est de la Chine.

Pourquoi se faire vacciner ?Encéphalite japonaise
En rouge : régions d’Asie où la transmission enzootique du virus de l’encéphalite japonaise est suspectée ou avérée. D’après Tsai TF (1).

La transmission est maximale dans les zones rurales pendant toute la saison des pluies. Le risque serait alors de 1 cas pour 5000 voyageurs exposés par mois. Le risque de contracter une encéphalite japonaise pendant un voyage en Asie est favorisé par les conditions de séjour : pays en développement, période de transmission enzootique, milieu rural, séjour prolongé, activités à l’extérieur à la tombée du jour et le soir, exposant à la piqûre des moustiques (1).

L’infection est le plus souvent bégnine ou inapparente (98% des cas) mais dans les autres cas, la maladie se traduit par un syndrome infectieux brutal associé à une encéphalite. Le taux de létalité peut atteindre 30% des cas symptomatiques. Un tiers des survivants garderont des séquelles neurologiques (1).

Il n’existe pas de traitement spécifique de l’encéphalite japonaise. Outre les différentes méthodes de protection contre les moustiques, la seule prévention est la vaccination.

Qui doit se faire vacciner ?

Le risque pour le touriste "habituel" est extrêmement faible et la vaccination n’est pas systématiquement indiquée, notamment chez une personne qui effectue un séjour court (moins de 30 jours) dans les grandes zones urbaines. L’indication de la vaccination pour le voyageur repose sur une évaluation du risque au cas par cas qui tient compte de l’itinéraire, du niveau de transmission de l’encéphalite japonaise dans les régions visitées et des activités du voyageur (2).

Selon les recommandations de l’OMS (3) et du Center of Disease Control and Prevention (CDC) (2), elle doit être proposée uniquement en cas de séjour prolongé en milieu rural dans les zones d’endémicité . Selon, les recommandations de l’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) (4), elle s’adresse aux voyageurs devant séjourner : pendant un mois ou plus, dans une région d’endémie, pendant la saison de transmission enzootique, notamment en milieu rural. La vaccination peut exceptionnellement être envisagée pour des séjours de moins de 30 jours en cas de voyage dans des régions où sévit une épidémie ou en cas d’activités importantes en extérieur dans les zones rurales.

Auparavant, le vaccin n'était disponible que dans les Centres de vaccinations internationales, afin que le risque puisse être évalué de manière individuelle et pour faciliter le suivi de la pharmacovigilance. Depuis juillet 2014, Ixiaro peut être délivré sur prescription médicale dans les pharmacies de ville.

Par ailleurs, depuis février 2013, l'autorisation de mise sur le marché du vaccin IXIARO permet l'utilisation du vaccin dès l'âge de 2 mois (contre 1 an auparavant).

Qui ne doit pas se faire vacciner ?

Contre-indications habituelles de la vaccination : hypersensibilité à l’un des composants du vaccin, maladies infectieuses aiguës et maladies évolutives en cours (aiguës ou chroniques).

La seconde dose du vaccin ne doit pas être administrée aux sujets ayant présenté des réactions d’hypersensibilité après l’administration de la première dose.

Grossesse et allaitement : Il s’agit d’un vaccin inactivé dépourvu de pouvoir infectant. Une infection embryo-fœtale par le virus lors d’une vaccination en cours de grossesse ne semble pas être à craindre. Toutefois, Il existe peu de données sur l’utilisation d’IXIARO pendant la grossesse. Par mesure de précaution, ce vaccin doit être évité pendant la grossesse et l’allaitement.

Comment se faire vacciner ?

Primo-vaccination de l'adulte : deux doses de 0,5 ml à J0 et J28

Primo-vaccination des personnes de 3 à 17 ans révolus : deux doses de 0,5 ml à J0 et J28 ;

Primo-vaccination des enfants âgés de 2 mois à 3 ans : deux demi-doses (0,25 ml) à J0 et J28 ;

Une injection de rappel doit être prévue deux ans après.

A partir de quand suis-je protégé ?

La dernière dose de la primo-vaccination doit être administrée au moins 10 jours avant le départ pour assurer une réponse immunitaire avant le voyage.

Références

  1. Tsai TF. Japanese encephalitis vaccines In : Plotkin SA, Mortimer EA, eds. Vaccines. 2nd ed. Philadelphia : WB Saunders Company, 1994 : 671-713.
  2. CDC. Yellow book. Health Information for International Travel 1996-97. Le Yellow book peut être téléchargé sur le site internet du CDC d’Atlanta.
  3. OMS. Voyages internationaux et santé. http://www.who.int/ith/fr/
  4. Center or Disease Control and Prevention. Inactivated japanese encephalitis virus vaccine. Recommendations of the advisory committee on immunization practices (ACIP). MMWR 1993 ;42(RR-1):1-15.
  5. Encéphalite Japonais, aide-mémoire n° 386, décembre 2015 - Organisation Mondiale de la Santé
  6. Avis relatif aux recommandations de la vaccination contre l’encéphalite japonaise par le vaccin Ixiaro®, Haut Conseil de la Santé Publique, 20 septembre 2013
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