image de jeune couple ayant des querelles©Istock

"Tu n’es jamais là ! Tu passes ton temps à travailler !", reproche la femme excédée à son partenaire. Seule réponse ? Le silence. Si l'accusation n’est pas forcément le procédé le plus efficace pour faire passer un message, le silence pour toute réponse est parfois encore plus agressif.

"Il risque d’être perçu comme une attitude de mépris", commente Marie Andersen, "une agressivité passive qui perturbe l’autre et le laisse mariner" plutôt qu’un désir de comprendre son mal être. De quoi décupler encore plus sa colère, qui va monter en intensité pour faire réagir l’autre, alors qu’un mot de compréhension aurait peut-être suffit à l’apaiser.

Parfois, c’est aussi une "forme de protection" précise la psychothérapeute. "Une protection contre sa propre colère et une forme de contrôle : on attend d’avoir fait le ménage dans sa tête avant de formuler sa réponse".

Le silence, une "arme" spécifiquement masculine ?

On a tendance à attribuer ce défaut de communication aux hommes... Auraient-ils plus tendance à fuir le conflit ? En réalité assure Marie Andersen, "il faut faire attention à ce genre de stéréotype. Les hommes et les femmes ne vivent pas les émotions différemment, mais c’est la manière de les exprimer qui est différente."

Et les formes d’expression sont bien souvent liées à l’éducation : "Chez l’homme, les émotions ont toujours été réprimées par l’éducation : "un garçon ça ne pleure pas" disait-on. C’est pour ça qu’ils ont souvent plus de mal à mettre leur émotions en verbe et à les exprimer", explique la psychothérapeute. "Mais aujourd’hui, ce phénomène est en train de changer chez les nouvelles générations".

De plus, le silence n’est pas un trait spécifiquement masculin, loin de là" souligne la spécialiste, "les femmes qui boudent, ça arrive beaucoup aussi !"

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