Alzheimer : une thérapie expérimentale prometteuseIstock

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative (une atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (aussi appelées fonctions cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

Maladie d’Alzheimer : une thérapie prometteuse sur les souris, bientôt sur les humains ?

La maladie d’Alzheimer est plus fréquente chez les personnes âgées. Le risque de développer ce genre de troubles augmente de manière exponentielle entre 65 et 85 ans. Après cet âge, l’augmentation est moins bien documentée, il est difficile de poser un diagnostic précis dans cette tranche d’âge. D’après les dernières estimations, 1,2 million de personnes pourraient être touchées par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée en France. Sur ce chiffre, environ 750 000 personnes sont diagnostiquées. Après 65 ans, cette maladie a plus tendance à se développer chez les femmes que chez les hommes.

La maladie d’Alzheimer se développe plus ou moins lentement chez les différents patients. Certains connaîtront une évolution rapide, d’autres développeront leurs symptômes sur plusieurs années. Bonne nouvelle toutefois : des chercheurs du University of Nebraska Medical Center (États-Unis) ont mis au point une thérapie qui améliore l’apprentissage et la mémoire chez les souris atteintes d’Alzheimer. Leur étude a été publiée le 18 décembre 2023 dans la revue scientifique Molecular Neurodegeneration.

Des cellules génétiquement modifiées qui contrôlent la réponse immunitaire appelées Tregs

En quoi consiste cette thérapie ? Elle fait jouer le système immunitaire pour lutter contre des aspects clés de la maladie d’Alzheimer, mais aussi des cellules modifiées qui se concentrent dans les plaques de protéines du cerveau, qui sont des marques de la maladie. Chez les patients atteints d’Alzheimer, la protéine bêta-amyloïde forme des plaques qui empêchent les cellules nerveuses de s’envoyer des signaux entre elles. D’après certaines théories, c’est cela qui entraîne la perte de mémoire irréversible et les changements comportementaux caractéristiques de la maladie.

Les chercheurs ont utilisé des cellules qui contrôlent la réponse immunitaire génétiquement modifiées appelées Tregs afin de cibler la protéine bêta-amyloïde. Lorsque les cellules Tregs ont été injectées dans le sang des souris, la formation de plaques et l’inflammation du cerveau ont ralenti. De plus, les capacités de réflexion des souris malades se sont améliorées. Néanmoins, les résultats sur les souris diffèrent souvent chez les humains.

Cette étude est un développement important dans le champ de l’utilisation de thérapies basées sur les cellules pour cibler les agrégations de protéines dans les maladies neurodégénératives”, a réagi dans un communiqué de presse le médecin et chercheur spécialisé en neuroimmunologie Avindra Nath, qui a financé l’étude parue dans Molecular Neurodegeneration.

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