Des chercheurs de l’université de Harvard (Etats-Unis) viennent de découvrir l’existence d’une protéine qui pourrait être responsable du développement de la maladie d’Alzheimer. Active lors de la vie fœtale, cette protéine nommée REST, est réactivée plus tard dans la vie pour protéger les neurones d’agressions extérieures, notamment celles causées par d’autres protéines.
Un taux de protéines en chute libre chez les malades
En analysant les données cérébrales lors de précédentes études sur la maladie d’Alzheimer, les scientifiques ont constaté que les cerveaux des adultes de 20 à 35 ans contenaient peu de protéine REST. Ceux de 73 à 106 ans en avaient en revanche une grande quantité. Mais chez les personnes atteintes de la maladie, ce taux chutait dans certaines zones telles que l’hippocampe et le cortex préfrontal, responsables de l’apprentissage et de la mémoire.
Pour les chercheurs, un niveau élevé de REST permettrait à une personne de résister à la maladie d’Alzheimer. "Si on pouvait activer ce gène (qui code la production de la protéine) de résistance aux agressions avec des médicaments, on pourrait appréhender la maladie beaucoup plus tôt, a déclaré le Pr Bruce Yankner, auteur principal de l’étude. Puisque cette maladie se manifeste tard dans la vie, repousser son apparition ne serait-ce que de quelques années pourrait avoir un impact important."
Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue Nature.
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