Déclin cognitif : la graisse abdominale augmente le risque, celle située sur ce membre aussi ! Istock

Ces dernières années, des chercheurs américains et australiens ont établi des liens entre la graisse et la santé du cerveau. En juin 2022, les travaux d'une équipe australienne publiés dans la revue Metabolic Brain Disease concluent ainsi qu’un “régime alimentaire riche en graisses à long terme aggrave considérablement le comportement de type dépressif et le déficit cognitif chez les souris.” Dans le même temps, ce régime riche en graisse augmente globalement le risque de diabète de type 2, l’intolérance au glucose et la résistance à l'insuline ainsi que l’obésité.

La matière grise affectée par les graisses !

Fin 2023, ce sont des chercheurs américains de l’Institut des maladies neurodégénératives situé en Floride qui rappellent que plus notre tour de taille s'élargit (c’est encore plus vrai chez les hommes) et plus les centres de la mémoire du cerveau diminuent.

Les personnes qui affichent un taux de graisse abdominale plus élevée ont aussi plus d’amyloïde dans le cerveau.

Or, les plaques d’amyloïdes qui se forment autour des neurones, “empêchent les neurones et les neurotransmetteurs de bien fonctionner”, indique La Fondation Alzheimer. Ces travaux américains marquent une avancée notable dans la compréhension des mécanismes qui lient graisses et cerveau car les chercheurs américains ont remarqué que la graisse provoque une réaction inflammatoire du cerveau, responsable du déclin. Attention, on ne parle pas forcément ici de graisse visible ou de capitons. Ces bourrelets disgracieux ne sont en réalité que la partie immergée de l’iceberg. La graisse viscérale, qui entoure les organes (elle n’est pas visible à l'œil nu) est bien plus délétère d’après les scientifiques.

La graisse au niveau des bras : un risque supplémentaire de démence

Une nouvelle étude, chinoise cette fois, publiée dans le journal de l’Académie Américaine de neurologie Neurology nous apprend cette-fois que si les graisses abdominales et viscérales sont effectivement impliquées dans la dégénérescence cognitive, elles le sont en proportion moindre que les graisses visibles… sur nos bras !

Cette enquête a passé en revue plus de 410 000 personnes et arrive à la conclusion que la graisse abdominale augmente de risque de souffrir de démence de 14% quand la graisse des bras l’augmente de 18% !

La répartition entre masse musculaire et masse grasse semble ainsi jouer un rôle déterminant. Raison de plus d'entretenir sa masse musculaire en faisant quotidiennement des exercices simples et ciblés.

Sources

Xiong, J., Deng, I., Kelliny, S. et al. Un régime riche en graisses à long terme induit des troubles métaboliques et aggrave les troubles du comportement et les déficits cognitifs chez les souris transgéniques MAPT P301L. Metab Brain Dis 37 , 1941–1957 (2022). https://doi.org/10.1007/s11011-022-01029-x

https://www.neurology.org/doi/10.1212/WNL.0000000000209659

https://www.fondation-alzheimer.org/

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