Les chercheurs de l'Imperial College de Londres ont fait preuve de beaucoup de rigueur pour leurs analyses. Ils ont passé en revue plus de 4 millions d'interventions chirurgicales et 27 582 décès survenus dans les 30 jours suivants, et se sont concentrés sur 5 types d'opérations (oesophage et estomac, ablation de lésions cancéreuses colorectales, pontage coronarien, anévrisme de l'aorte abdominale et poumon). À l'arrivée, ils notent que le risque global de décès à 30 jours augmente au fil des jours de la semaine.
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Une opération inédite lui redonne l’usage de ses jambesDe 44% le vendredi, il passe à 82% les samedis et dimanches ! D'après eux, il y aurait vraiment un "effet week-end" pour ces interventions (hors l'anévrisme). La mortalité dans les premières 48 heures et jusqu'à 1 mois est plus élevée en fin de semaine et le week-end en comparaison au lundi.
Des soins de moins bonne qualité en fin de semaine
Selon le Dr Paul Aylin, directeur de l'étude, la qualité des soins est moindre en fin de semaine. D'autres médecins du Canada ont également pris part à sa réflexion et s'interrogent désormais sur l'organisation du planning des interventions chirurgicales le week-end. Celles qui ne sont pas "obligatoires" pourraient être reportées.
Affaire à suivre.
Day of week of procedure and 30 day mortality for elective surgery: retrospective analysis of hospital episode statistics, BMJ 2013.
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