Contrairement à ce qu’on pourrait croire, injecter une solution d’eau dans le vagin pour bien le nettoyer n'est pas une bonne mesure d'hygiène. Au contraire, une étude américaine publiée en juillet 2015 montre que les femmes qui font régulièrement des douches vaginales sont plus à risques de développer des infections et de perturber leur cycle hormonal. La raison : une exposition accrue aux phtalates de diéthyle (DEP), des composés chimiques couramment utilisés dans la fabrication d’objets plastiques comme les poires de lavement.
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Les chercheurs ont analysé l'urine de 739 femmes, âgées de 20 à 49 ans. Sur le tiers d'entre elles réalisant des douches vaginales au moins une fois par mois, les résultats montrent une augmentation de 52% de la concentration en DEP par rapport aux autres. Ce chiffre grimpe à 152% quand la douche est bimensuelle. "Les phtalates sont dangereux pour la santé des femmes car ils peuvent perturber l’action des hormones telles que l’œstrogène, la testostérone ou encore les hormones thyroïdiennes", met en garde le Pr Ami Zota du George Washington University (États-Unis), un des auteurs de l’étude.
Estimant que la douche vaginale n'est pas "médicalement nécessaire" puisque "le vagin dispose d'un système d'auto-nettoyage efficace", il rappelle qu'elle multiplie les risques de vaginose bactérienne (maladie inflammatoire pelvienne), de complications lors de la grossesse et potentiellement de cancer du col de l’utérus.
L’étude a été publiée dans la revue scientifique Environmental Health, le 14 juillet 2015.
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