first aid and cardiopulmonary resuscitation - cpr trainingIstock

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Certaines personnes sont de vraies battantes. C’est le cas de cette jeune femme de 22 ans, retrouvée inconsciente dans les rues de Nogent-sur-Oise (60) ce dimanche 9 février 2025. Une intervention rapide des secours et des médecins a permis de la sauver après des heures de lutte. Un exploit médical raconté dans le Parisien, et rendu possible grâce à la réactivité des équipes de l’hôpital de Crei l.

Un sauvetage inhabituellement long sur une victime en hypothermie

Ce matin-là, la température extérieure était glaciale, à seulement 3 °C. Lorsqu’elle a été retrouvée, la jeune femme était en arrêt cardiaque et son corps frôlait l’hypothermie sévère, avec une température corporelle de seulement 25 °C. Pour rappel, on parle d'hypothermie lorsque la température du corps atteint moins de 35 °C.

Dès l’arrivée des pompiers, la situation s’est rapidement compliquée. Le groupe hospitalier de Creil a été sollicité pour une intervention d’urgence, mais les premiers secours ont compris qu’un massage cardiaque classique ne suffirait pas. Les médecins ont alors prolongé la réanimation bien au-delà des 30 minutes habituelles. À l’aide d’un défibrillateur, le cœur de la victime a été stimulé plus de 40 fois, contre une dizaine de fois au maximum dans ce type de cas.

Après plus de quatre heures de soins intensifs, les équipes médicales ont ainsi progressivement réchauffé la patiente. Deux heures plus tard, l’inespéré s’est produit : elle a ouvert les yeux ! Bien que ses organes aient été abîmés lors du massage, elle est en bonne santé.

Paradoxalement, la température froide de son corps a joué en sa faveur, permettant de ralentir les dommages neurologiques. “C’est un cas que nous n’avions jamais vu”, confie au Parisien la Dr Renaud, cheffe de structure du service réanimation de l’hôpital creillois. Les équipes médicales n’ont pas hésité à parler de miracle.

Les premiers secours peuvent être appliqués par tous

Ce sauvetage met en lumière l’importance capitale des gestes de premiers secours. Les arrêts cardiaques touchent 50 000 personnes chaque année en France, dont 5 % y succombent. Or, chaque minute sans intervention réduit les chances de survie de 10 %. La Dr Renaud insiste sur ce point : “Si quelqu’un s’effondre, il faut appeler le 15 et masser. Cela peut faire la différence entre la vie et la mort”.

Pour rappel, un massage cardiaque consiste à appuyer verticalement sur le thorax pour l'enfoncer de 5 à 6 cm, puis à relâcher complètement. L’opération doit être répétée jusqu’à l’arrivée des secours, au rythme de 100-120 compressions par minute (ce qui correspond au rythme de la chanson Staying Alive des Begees !).