Conjoint insultant : 7 bonnes attitudes à avoir
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Changez de pièce et laissez-le se calmer

Dans le cas d’une personne saine, qui n’est pas diagnostiquée comme un pervers narcissique, l’insulte fait suite à un sentiment de colère. "Une personne énervée ne maîtrise pas ses émotions, elle n’est pas dans le rationnel. Il devient alors difficile de communiquer avec elle", rappelle Kenza Rafi.

Comment faire : "Dans un premier temps, il vaut mieux prendre de la distance avec les propos prononcés par son conjoint." Vous pouvez vous éloigner de lui voire changer de pièce, si vous avez du mal à garder votre calme ou si les mots sont trop blessants.

Ne lui répondez pas par des insultes

Réagir sur le même ton que son partenaire risque de faire plus de mal que de bien. Insulter à son tour son conjoint, c’est rentrer dans son jeu au risque de rompre la communication.

"Il est difficile de faire prendre conscience que ses paroles sont déplacées si on agit comme lui", rappelle la psychologue. La bonne attitude est de rester intègre pour montre "l’exemple" et réussir à faire un effet "miroir".

Cela ne veut pas dire se laisser faire ni subir la situation mais permettre une prise de conscience chez l'autre et faciliter la communication ensuite.

Expliquez-lui que ses propos sont blessants

La communication est la base du couple. Certaines personnes ne se rendent pas compte qu’elles vont trop loin. Or, "si des paroles nous blessent, il ne faut pas hésiter à en parler à son conjoint pour lui en faire prendre conscience" explique la psychologue.

Si ça ne marche pas : si votre partenaire se rend compte qu’il va trop loin mais qu’il ne peut s’empêcher de recommencer, une thérapie de couple peut être recommandée afin de désamorcer le malaise. Egalement, si vous n’arrivez pas à lui faire prendre conscience que ses propos sont blessants, en parler avec une personne extérieure pourra lui permettre d'en prendre conscience.

Ne fuyez pas la confrontation, elle est essentielle pour avancer

Si dans un premier temps, fuir la confrontation permet de passer plus rapidement à autre chose, à long terme cette attitude peut être préjudiciable au couple. En clair "si on ne désamorce pas le problème, il ne va pas se régler de lui-même et risque même de s’amplifier" prévient Kenza Rafi. "Insulter son partenaire n’est jamais bon, car cela démontre une forme de mépris pour l’autre. Le risque est de voir sa relation de couple se détériorer."

À noter : Un conjoint qui insulte devant les proches, les amis ou les enfants, leur donne une autorisation implicite de le faire à leur tour.

Ne vous sentez pas obligé de rester

"L’insulte est le début de la violence conjugale", rappelle la psychologue Kenza Rafi. Une insulte vise à blesser l’autre, à lui faire perdre confiance en lui afin de le dominer. C’est une forme de rejet de son partenaire. "Comme on ne l’accepte pas comme il est, une relation malsaine s’instaure."

Cependant, pour la spécialiste, "même si on aime une personne, il ne faut pas tout accepter et surtout si cela nous fait du mal". "Une fois qu’on a tout essayé pour sauver son couple (chercher à comprendre l’autre, lui parler, lui proposer une thérapie de couple…), il faut oser quitter la personne qui nous blesse."

Ne vous rabaissez pas

Se respecter l’un l’autre est primordial dans un couple. Et le respect passe par l’estime de soi comme celle de l’autre.

"Si on se sent coupable parce qu’on est insulté, c’est qu’on ne s’aime pas assez, explique Kenza Rafi. La première étape est de retrouver confiance en soi pour pouvoir comprendre qu'il n'est pas normal d'endurer la maltraitance de l'autre."

Des insultes au lit, acceptables ou non ?

"La première question à se poser est : Qu’est-ce que je peux accepter ?"", conseille la psychologue Kenza Rafi. Dans l’intimité, pour donner du piment à la relation, les deux conjoints peuvent se mettre d’accord pour prononcer certains mots par exemple. Il faut cependant que chacun définisse ses limites avant.

Comment définir un cadre : Le couple doit prendre un moment pour en dicuter et se poser les bonnes questions. Qu’est-ce que je peux dire ? Qu’est-ce que je ne peux pas dire ? A quel moment je peux les dire ?, etc.

Chacun doit savoir jusqu’où l’autre est prêt à aller. Aucun des deux conjoints ne doit se sentir rabaissé ou humilié. Si c’est le cas pour l’un des deux, il doit pouvoir dire stop à tout moment.

Colère ne veut pas dire insulte

"Insulter son conjoint, c’est toucher à son intégrité", explique la psychologue Kenza Rafi. L’insulte est un dénigrement de l’autre, un signal qui montre qu’on ne l’accepte pas comme il est. La prononcer comme l’entendre n’est jamais bon pour l’estime de soi-même, ni pour celle de l’autre.

Une personne peut ressentir de la colère pour une quelconque raison et ne pas arriver à la formuler. "Ce sentiment est tout à fait normal et on peut en parler avec son partenaire, indique la spécialiste. En revanche, cette colère ne doit pas se manifester sous forme d’insulte susceptible de blesser son conjoint."

À nuancer : L’insulte n’est pas nécessairement un nom d’oiseau. Cela peut être un mot qui ne sonne pas méchamment, mais qui est prononcé avec l’intention de rabaisser l’autre. Par exemple, "tu es vraiment qu’une grosse !" dit sur un ton blessant n’est pas la même chose que "chéri, tu devrais faire attention à ce que tu manges parce que j’ai l’impression que tu as un peu grossi."

Sources

Remerciements à la psychologue Kenza Rafi.

mots-clés : couple, colère
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