- 1 - Antidépresseurs: risques de syndrome des jambes sans repos
- 2 - Somnifères: ils peuvent causer des insomnies!
- 3 - Les médicaments qui favorisent les cauchemars
- 4 - Antidépresseurs: insomnie et/ou somnolence
- 5 - Psychotropes: risques d'apnées du sommeil
- 6 - Corticoïdes: ils stimulent les mécanismes d'éveil
- 7 - Les médicaments qui favorisent la somnolence
- 8 - Compléments alimentaires: lisez bien les étiquettes
Antidépresseurs: risques de syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos (ou ‘impatiences dans les jambes’) et celui des mouvements périodiques des membres inférieurs sont deux pathologies du sommeil. Ces syndromes peuvent apparaître ensemble ou séparément et se caractérisent par un besoin irrépressible de bouger les jambes, en étant éveillé ou durant le sommeil. Ils empêchent la personne de s'endormir et/ou dégradent la qualité de son sommeil.
'D’une façon générale, on estime que les médicaments antidépresseurs provoquent ces troubles dans 30% des cas, sans que l'on sache précisément par quel mécanisme', indique le Dr Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil et présidente du Réseau Morphée.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Somnifères: ils peuvent causer des insomnies!
S'ils sont utilisés pour traiter les insomnies, les somnifères peuvent aussi en causer. Explication: ces médicaments hypnotiques peuvent générer une sorte de dépendance et entretenir l'insomnie.
'Après un mois de traitement seulement, il arrive que les éveils nocturnes réapparaissent et la personne aura l'envie d'augmenter la dose de somnifères. Le médicament perpétue l'insomnie', explique le Dr Sylvie Royant-Parola, médecin spécialiste du sommeil.
Attention: ne prenez jamais d'hypnotiques sans prescription médicale. Ne les donnez jamais à quelqu'un d'autre. Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Les médicaments qui favorisent les cauchemars
Les cauchemars font partie des 'parasomnies', de vrais troubles qui peuvent nuire à la qualité du sommeil, en particulier lorsqu'ils se répètent nuit après nuit.
Certains médicaments agissant au niveau du cerveau peuvent en être à l'origine. C'est le cas des traitements visant à atténuer les symptômes de la maladie de Parkinson (anticholinergiques).
Les anti-hypertenseurs comme la clonidine et les bêta-bloquant peuvent aussi en provoquer.
'Ils agissent sur le rythme cardiaque, ce qui peut troubler le sommeil et faire cauchemarder la personne mais ils agissent aussi directement sur les mécanismes du sommeil', explique le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Antidépresseurs: insomnie et/ou somnolence
Si certaines personnes dépressives souffrent de troubles du sommeil avant d'être traitées pour leur dépression, les antidépresseurs peuvent aussi en être à l'origine. Selon leur catégorie, ils peuvent contenir un principe actif stimulant (fluoxétine, sertraline) ou sédatif (mirtazapine, miansérine). 'Les antidépresseurs sédatifs, des anxiolytiques comme ceux de la famille des benzodiazépines, et les thymorégulateurs, sont des psychotropes qui peuvent causer une somnolence', précise le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée. Ils peuvent entrainer des insomnies ou une somnolence le jour, du fait de leur action sur plusieurs heures.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Psychotropes: risques d'apnées du sommeil
Le syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS) est un trouble respiratoire qui survient durant le sommeil. Il se manifeste par des ronflements et des arrêts de respiration la nuit ainsi qu'une somnolence le jour.
Des médicaments anxiolytiques (contre l'anxiété) et neuroleptiques (contre les psychoses) peuvent provoquer ou aggraver le SAOS.
'Les benzodiazépines par exemple sont des substances qui entraînent un relâchement musculaire, qui peuvent révéler ou exacerber un SAOS', explique le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Corticoïdes: ils stimulent les mécanismes d'éveil
Les corticoïdes sont de puissants anti-inflammatoires qui stimulent les mécanismes d’éveil. Lorsque c'est possible, ils sont prescrits pour une prise le matin afin d'éviter les insomnies. Toutefois, selon la sensibilité de chacun, des difficultés à trouver le sommeil peuvent tout de même être ressenties.
'Tous les médicaments contenant des corticoïdes n'ont pas un effet éveillant, il s'agit de ceux pris par voie orale et non les crèmes ou les inhalations', précise le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Les médicaments qui favorisent la somnolence
De nombreuses substances peuvent causer une somnolence le jour. Cette 'hypersomnie diurne' est un réel trouble du sommeil. Elle peut être plus ou moins handicapante et dangereuse pour travailler ou conduire une voiture par exemple.
Les antihistaminiques font partie de ces substances, en particuliers ceux de première génération (dimenhydrinate, diphenhydramine, prométhazine). Parmi les médicaments pouvant causer une somnolence, les plus courants sont les somnifères à demi-vie longue, les anxiolytiques, les antidépresseurs, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les myorelaxants et les antimigraineux.
'Pour tous ces médicaments, l'intensité de la somnolence ressentie dépend de la sensibilité de chacun', note le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée.
Les médicaments qui entraînent une somnolence pouvant être dangereuse pour la conduite automobile le mentionnent sur leur notice.
Attention: Ne stoppez jamais un traitement de votre propre chef. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin.
Compléments alimentaires: lisez bien les étiquettes
Les médicaments délivrés sur ordonnance ne sont pas les seuls à avoir la capacité d'agir sur votre sommeil. Les compléments alimentaires peuvent aussi contenir des substances psychoactives.
C'est le cas des compléments minceur, des boissons ou des gélules amincissantes. Certains sont préparés avec de la caféine, du thé ou du guarana, des composants qui compliquent l'endormissement. Pour éviter les insomnies, lisez bien les étiquettes de tous les produits que vous consommez et prenez-les de préférence le matin s'ils contiennent des stimulants.
- Rapport sur le thème du sommeil, Ministère de la Santé et des Solidarités, décembre 2006.
- Site du Réseau Morphée
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