L’appendicite chronique
L’appendicite est une inflammation de l’appendice qui peut être soit aiguë, soit chronique. Si le diagnostic d’appendicite aiguë est facile à poser, il en va différemment de l’appendicite chronique, qui est un phénomène beaucoup plus rare.
En effet, en cas d’appendicite chronique, les symptômes sont moins marqués, et on retrouve le plus souvent une douleur diffuse qui peut être soit persistante (pendant plus de 48 heures), soit intermittente, mais quoi qu’il en soit qui récidive pendant des mois voire des années. La douleur peut être accompagnée de fièvre, mais pas nécessairement.
Par ailleurs, dans sa forme chronique, l’appendicite peut être à l’origine de problèmes de digestion plus graves tels que des infections digestives, des péritonites, des occlusions intestinales ou encore des perforations. Si elle évolue durant des années, l’appendicite chronique peut aussi être à l’origine d’adhérences entre les organes génitaux (trompes et ovaires) et les intestins avec des risques de troubles de la fertilité.
Causes et origines de l’appendicite chronique
L’appendicite chronique traduit soit l’inflammation, soit la fibrose de l’appendice (situé dans le cadran inférieur droit de l’abdomen) sur une longue période. À l’origine de cette inflammation, on retrouve une occlusion plus ou moins importante de l’appendice.
Cette occlusion peut notamment être due à un blocage de la zone (au niveau du cæcum, partie initiale du gros intestin à laquelle se rattache l’appendice), à une dilatation de l’appendice, à un épaississement de la zone, à une adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques voisins), à la présence de calculs dans l’appendice, à un abcès, ou encore à une infection telle qu’un phlegmon (avec présence de pus).
Diagnostic de l’appendicite chronique
C’est par élimination, en écartant progressivement les autres infections envisagées de prime abord, qu’on pourra évoquer l’appendicite chronique chez des personnes qui présentent une douleur abdominale persistante au niveau de l’appendice. À l’aide d’examens complémentaires (l’échographie notamment), on pourra s’assurer que les maux de ventre ne sont pas dus à des infections uro-génitales ou à des inflammations intestinales.
Par ailleurs, si l’échographie est insuffisante ou peu claire, les médecins doivent pouvoir se fier aux informations cliniques dont ils disposent pour orienter le patient vers d’autres examens plus poussés tels qu’une endoscopie, une IRM (envisageable chez les enfants), un scanner ou encore une tomodensitométrie. Toutefois, les examens peuvent se révéler normaux même en cas d’appendicite chronique.
À noter que si une intervention chirurgicale est réalisée, elle permettra bien souvent (dans environ 80 % des cas) de soulager le mal de ventre.
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