25 idées reçues sur la sexualité !Istock
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Le point G est la clé de l’orgasme

L’homme pense souvent qu’en stimulant le point G de sa partenaire, il lui fera forcément atteindre le 7e ciel – à tort ! Selon les chiffres publiés par Manix, seules 20% des femmes parviennent à l’orgasme par la stimulation du point G.

L’explication ? "C’est souvent parce que les hommes ne le stimulent pas assez fort. Or, comme tous les points érogènes du vagin, le point G est une zone qui reste sourde et muette si elle n’est pas éveillée régulièrement et correctement", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

En clair, optez pour une pression assez appuyée plutôt que pour les caresses légères !

Le plaisir dépend de la taille du pénis

Non, non et non ! Un pénis grand (ou large selon les clichés !) ne donne pas plus de plaisir. "La profondeur du vagin est en moyenne de 8cm au repos et de 11cm en excitation (par allongement). L’immense majorité des verges, dans la fourchette 13-18cm en érection, occupe toute la cavité et peut atteindre toutes les zones érogènes", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

De plus "une grande part du plaisir féminin étant issue de la stimulation du clitoris et des terminaisons nerveuses qui se trouvent dans le premier tiers du vagin, la taille du pénis est sans intérêt", rappelle le Dr Miriam Stoppard dans Le guide de l’entente sexuelle.

Plaisir féminin = orgasme

Rassurez-vous messieurs, ce n’est pas parce qu’une femme n’atteint pas l’orgasme, qu’elle n’est pas satisfaite. Lors de l’enquête menée par TNS Sofres en 2009, 24% d’entre elles ont ainsi répondu que pour avoir une sexualité épanouie il fallait atteindre l’orgasme souvent, 14% de temps en temps et pour 12% on peut très bien l’être sans jamais l’atteindre !

"Une femme peut très bien jouir sans orgasme. Son corps est 8 fois plus sensible que celui de l’homme. La surface cutanée fourmille de points sensibles qui, flattés de caresses, procurent volupté et bien-être. En dehors de l’orgasme, il y a tous les plaisirs de la peau, de la tête à la plante des pieds", rappelle le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

L’homme ne maîtrise pas son éjaculation

Même si l’éjaculation est un réflexe automatique, l’homme peut apprendre à le maîtriser. Comment ? Il y a plusieurs astuces. Un, il peut bloquer sa respiration pendant quelques secondes dès qu’il sent l’imminence de l’éjaculation. Deux, il peut comprimer le pénis en érection, toujours au même moment.

"Cela interrompt les contractions des vésicules séminales et de l’urètre qui produisent le sperme, ce qui bloque le réflexe éjaculatoire", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Enfin, il peut fermer les yeux. "Il ne voit plus l’objet de l’excitation (seins, bouche…), celle-ci retombe ce qui permet de garder le contrôle de l’éjaculation."

La masturbation rend impuissant

Que ces messieurs se rassurent, pratiquer la masturbation ne peut pas rendre impuissant. "C’est encore une idée qui court sur cette pratique depuis bien longtemps mais qui est totalement fausse", confirme le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Avant de rappeler : "En moyenne, un homme seul se masturbe trois fois par semaine. Pour certains, cela peut être trois à quatre fois par jour. Il n’y a pas de norme et toujours aucun risque pour que cela perturbe l’érection." Cependant, la masturbation (surtout si elle est pratiquée régulièrement) a quand même un réel inconvénient : elle peut réduire le désir.

"Comme il y a une auto-satisfaction en se masturbant, la personne peut avoir moins envie d’avoir des rapports sexuels."

Le plaisir diminue avec l’âge

Selon l’enquête de l’Inserm publiée en 2007, 90% des femmes âgées de plus de 50 ans ont déclaré une activité sexuelle dans les 12 derniers mois. Quant à la fréquence de leurs rapports sexuels, elle est de sept par mois.

Conclusion : non, le plaisir sexuel ne diminue pas forcément avec le temps ! "Le vagin s’éveille au fur et à mesure des relations. Voilà pourquoi avec le temps, la femme atteint ainsi plus facilement l’orgasme vaginal", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Quant à l’homme, "il maîtrise mieux son éjaculation comme il a des années d’expérience derrière lui et peut ainsi prolonger le plaisir plus longtemps."

Le plaisir diminue avec l’âge© Istock

Un homme peut faire l’amour plusieurs fois de suite

Contrairement à la femme qui peut naturellement renouveler l’extase plusieurs fois de suite, l’homme ne le peut pas (sauf très jeune). C’est physiologique ! Une fois le plaisir atteint (caractérisé par l’éjaculation), le sang quitte en quelques secondes les tissus érectiles du pénis. Son érection tout comme son désir diminuent, voire s’annulent.

"Cette phase (appelée "réfractaire") peut durer, selon l’âge, de quelques minutes à quelques jours", précise le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Pour recommencer à faire l’amour, il doit attendre qu’elle soit passée.

Tous les hommes apprécient la fellation

Beaucoup de femmes pensent que pour combler sexuellement leur partenaire, elles doivent pratiquer la fellation. Eh bien non ! Même si cette pratique s’est banalisée depuis quelques années (80% des hommes et des femmes ont déclaré l’avoir déjà expérimentée, Inserm, 2006), elle ne plaît pas à tous les hommes.

Ce qu’ils lui reprochent ? "Ca me rend nerveux de sentir les dents de ma partenaire sur mon pénis", "J’ai peur de ne pas pouvoir contrôler mon éjaculation", "Je crains que mes odeurs corporelles gênent ma partenaire", "Je n’aime pas parce que je ne sens pas le corps de ma partenaire".

Conclusion : mieux vaut en parler à son partenaire avant de se lancer.

Plus c’est long, plus c’est bon !

Non, un rapport sexuel n’est pas systématiquement meilleur parce qu’il dure plus longtemps. Pourquoi ? Parce qu’il peut alors s’accompagner d’une diminution de l’excitation de l’un des deux amants (voire des deux) qui finissent par subir l’échange plutôt que de l’apprécier pleinement.

De même, une pénétration trop longue et répétitive peut être douloureuse pour la femme et pour l’homme (si le désir diminue, la lubrification vaginale va se réduire, la pénétration fait mal).

Troubles érectiles = absence de désir

La panne sexuelle n’est pas forcément le signe d’un manque de désir. "Elle peut être liée à un état dépressif, à l’anxiété, à la fatigue, au stress, à une maladie", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Inutile donc que la femme se culpabilise et demande à son partenaire : "Tu ne me trouves plus séduisante ? "

D’autant que comme l’explique le spécialiste : "L’homme désespère déjà de ne plus être suffisamment homme. Si sa partenaire désespère aussi de n’être plus suffisamment femme, il doit la rassurer alors qu’il en a lui-même besoin." La meilleure solution ? "Si la femme pense qu’elle n’est plus désirable, elle doit être plus sexy. Elle doit aussi considérer son homme dans une situation vraiment douloureuse et le rassurer."

Troubles érectiles = absence de désir© Istock

Ménopause = chute de la libido

Les désagréments de la ménopause comme la sécheresse des muqueuses vaginales entraînent fréquemment une baisse de désir chez la femme aux alentours de la cinquantaine. Toutefois elle peut être contrée par l’utilisation de traitements hormonaux locaux (ovules par exemple). Donc désormais, de nombreuses femmes goûtent à une sexualité épanouie après la ménopause, une fois libérées des risques de grossesse.

Ejaculation = orgasme masculin

Non, l’éjaculation n’est pas la preuve systématique que l’homme a atteint l’orgasme. Certains peuvent éjaculer à la suite d’une stimulation sexuelle sans l’avoir éprouvé. D’autres peuvent l’éprouver et ne pas éjaculer (on parle "d’orgasme sec" ou "d’éjaculation sèche").

Notons que ce dernier cas est plus rare. "Ces deux processus sont bien distincts. L’orgasme comprend la brusque sensation de plaisir et le relâchement de la tension dans tout le corps. L’éjaculation, elle, est l’expulsion du sperme par le pénis", explique le Dr Miriam Stoppard dans Le guide de l’entente sexuelle.

Les hommes se fichent des préliminaires

Certes, les hommes peuvent accéder à l’orgasme en quelques secondes et n’ont donc physiologiquement pas besoin de préludes (à l’inverse des femmes). Ce n’est pas pour autant qu’ils ne les apprécient pas… au contraire !

"L’homme en a aussi besoin et il y prend plaisir. Cela lui donne le temps d’obtenir une bonne érection, bien solide, et prépare le pénis au coït", explique le Dr Miriam Stoppard dans Le guide de l’entente sexuelle. En clair, il ne faut pas hésiter à multiplier les baisers et les caresses sur toute la surface de son corps avant de passer à l’acte. "Après avoir offert ses caresses à l’homme, la femme reviendra à son pénis. Alors l’homme atteindra un niveau d’orgasme bien supérieur", conseille le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Les hommes se fichent des préliminaires© Istock

Les femmes n’éjaculent pas

Tout comme l’homme, la femme peut émettre un liquide (par l’urètre) au moment de l’orgasme. En clair, elle peut aussi éjaculer. Par contre, cette émission n’est pas automatique : "Seul l’orgasme, associé à la stimulation du point G la déclencherait. Sa fréquence va de "jamais" à "chaque fois" en passant par "un orgasme sur deux" ou "un sur dix", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Avant d’ajouter : "La plupart des femmes ont la capacité d’avoir une éjaculation mais elles n’en ont pas l’obligation et ne doivent pas en faire un objectif de tout rapport. Elles n’ont pas besoin d’éjaculer pour avoir une sexualité épanouie. Et si elles éjaculent, la quantité n’est pas proportionnelle à l’intensité du plaisir."

Toutes les femmes apprécient le cunnilingus

Même si selon l’enquête Inserm (2007), 85% des femmes ont avoué avoir déjà expérimenté cette pratique, elles ne seraient "que" 42% à parvenir ensuite jusqu’à l’orgasme (La caresse de Vénus, Dr Gérard Leleu). "Malgré les plaisirs que procure ce baiser, beaucoup de femmes gardent des réticences à son égard", explique le spécialiste.

Ce qu’elles en disent ? "Il faut trop s’abandonner", "Je ne suis pas à l’aise", "Il faut que mon partenaire y prenne du plaisir sinon ce n’est pas la peine", "J’ai peur qu’il trouve ça désagréable". En clair, avant de vous lancer messieurs, assurez-vous qu’elle en a envie.

Les hommes sont moins vigoureux après 40 ans

Ce n’est pas parce que l’homme gagne en maturité que ses érections durent forcément moins longtemps. Comme l’explique le Dr Jacques Waynberg dans son Guide pratique de la vie de couple : "Avec le temps, l’homme conserve plus longtemps son érection sans succomber au besoin d’éjaculer. Il est donc parfaitement capable de satisfaire sa partenaire, y compris si elle éprouve un désir d’orgasmes répétés."

N’oublions pas au passage que l’homme peut accroître la qualité de ses érections en prolongeant les préliminaires ou en stimulant certaines zones érogènes du pénis.

L’homme n’a qu’une seule zone érogène

Même si le pénis est une zone très érectile, ce n’est pas la seule ! L’homme possède aussi un autre point (externe) très érogène situé à mi-distance entre la base de son sexe et l’anus (appelé parfois point H pour "Homme"). "La stimulation de ce point éveille des sensations pouvant donner un orgasme très profond", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Autre chose à ne pas oublier : l’homme possède autant de terminaisons sensitives au niveau de sa peau et de sa bouche que sa partenaire. Il peut donc éprouver beaucoup de plaisir si elles sont stimulées via des caresses, des baisers…

L’érection est automatique

Encore une idée reçue que bon nombre d’hommes aimeraient voir au placard ! Non, l’érection n’est pas automatique. L’homme ne peut pas faire l’amour sur commande ! Comme l’explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue : "Son érection est fragile et vulnérable. Sa réalisation est un phénomène extrêmement complexe et subtil. Humiliations, tristesse, difficultés professionnelles, personnelles, dépression peuvent la perturber."

Et il est important que la femme le comprenne ! Elle ne doit pas avoir de réactions dévalorisantes ou multiplier les reproches quand la panne survient, au risque de culpabiliser profondément son partenaire.

L’orgasme féminin est toujours plus long à atteindre

Même si d’une manière générale la femme suit un rythme plus lent et progressif que son partenaire pour atteindre l’orgasme, qu’elle peut avoir besoin de 20 à 30 minutes de caresses pour se laisser aller à l’extase, ce n’est pas une règle systématique. "La femme excitée et au vagin suffisamment éveillé et entraîné, c’est-à-dire ayant atteint sa "majorité sexuelle", peut arriver à jouir en quatre minutes, tout comme son partenaire", confirme ainsi le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue (Le traité des orgasmes).

L’orgasme féminin est toujours plus long à atteindre© Istock

Les résultats du Viagra sont systématiques

Le Viagra®, une pilule miracle ? Non. S’il peut bien être efficace pour augmenter la vigueur masculine, ce médicament de l’érection ne peut pas fonctionner en l’absence de désir. "Dans ce cas, si on le prend, il ne se passera rien", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

A noter : Cette idée reçue vaut également pour le Levitra et le Cialis, autres médicaments de l’érection.

Attention : Ces médicaments doivent être utilisés par des hommes souffrant de troubles érectiles, et non pour réaliser de nouvelles prouesses !

Les hommes sont plus portés sur la chose

Ce n’est pas parce que l’homme a un niveau de testostérone plus élevé que la femme, que son désir sexuel est plus grand. De même, le stress, la fatigue, l’alcool, le tabagisme et le surpoids réduisent leur libido, tandis que leurs partenaires sont de plus en plus nombreuses à briser les tabous, qui ont longtemps bridé leur sexualité. Résultat : certaines femmes sont beaucoup plus actives que leurs compagnons !

Les préservatifs protègent totalement des IST

S’ils sont correctement utilisés, les préservatifs offrent une protection optimale contre les IST, les infections sexuellement transmissibles comme le Sida, les infections à Chlamydiæ ou à Gonocoques. En revanche, du fait de leur mode de contamination par le contact peau à peau, la syphilis, l’herpès et les verrues génitales peuvent être contractés malgré l’usage du préservatif.

Le sexe oral est peu risqué

S’il est plus rare d’attraper une infection ou une maladie sexuellement transmissible (IST ou MST) avec le sexe oral (fellation ou cunnilingus), le risque n’est pas nul. Lors de l’éjaculation dans la bouche, le risque d’IST est présent. Des maladies comme le sida, l'hépatite ou encore le cancer lié au papillomavirus peuvent en effet être contractées.

C’est pourquoi il est conseillé d’utiliser un préservatif non lubrifié pour cette pratique pour ne pas prendre de risque. Le cunnilingus pratiqué pendant les règles augmente le risque de MST et d’IST à cause de la présence du sang.

On ne doit plus faire l’amour après un infarctus

Bien sûr dans les semaines qui suivent un infarctus, tout effort physique intense est interdit, et en particulier celui lié aux rapports sexuels. Pas de panique toutefois. À distance de l’accident cardiaque, la reprise d’une sexualité est possible sans qu’il y ait de risques d’arrêt.

Une seule condition : demander conseil à son cardiologue, se faire suivre régulièrement, et stopper immédiatement l’effort pendant l’acte en cas de douleur dans la poitrine.

L’orgasme favorise la grossesse

Messieurs, vous pensiez que l’orgasme, qui s’accompagne de spasmes vaginaux, facilitait la progression des spermatozoïdes vers l’utérus, donc, augmentait les risques de grossesse chez vos compagnes... A tort !

En fait, la progression des spermatozoïdes n’est aucunement liée à ces contractions ! Ils ne doivent leur capacité à féconder l’ovule qu’à leur mobilité, à leur vigueur et à la qualité des sécrétions vaginales féminines.

Sources

- Enquete sur la sexualité des Français, avril 2009, TNS Sofres

- Contexte de la sexualité en France, Inserm et Ined, 2006

Le guide de l’entente sexuelle, Dr Miriam Stoppard, ed.Hachette Pratique, 1991

Comment le faire jouir de plaisir, Dr Gérard Leleu, ed.Leduc.S, 2010

L’homme nouveau expliqué aux femmes, Dr Gérard Leleu, ed.Leduc.S, 2006

Le traité des orgasmes, Dr Gérard Leleu, ed.Leduc.S, 2007

La caresse de Vénus, Dr Gérard Leleu, ed.Leduc.S, 2007

Guide pratique de la vie de couple, Dr Jacques Waynberg et Dr David Elia, ed.Hachette Filipacchi, 1984

Voir plus

Vidéo : Mode d'emploi : comment réveiller son point G

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