Pourquoi les mesures en cas d’insuffisance cardiaque sont difficiles à suivre pour les patients ?Istock

Connaissez-vous les consignes EPON ? Elles s’appliquent aux personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, soit 2,3% des Français. Cette anomalie de la pompe cardiaque, qui prive le corps d’une partie de son oxygène, touche même 10% des plus de 70 ans. Elle est due à des maladies cardiovasculaires ou respiratoires, voire à d’autres facteurs de risque comme le tabac ou la pollution de l’air.

La méthode EPON consiste à :

  • Pratiquer de l’Exercice régulier
  • Mesurer sa Prise de poids
  • Observer ses traitements
  • Ne pas saler

Or, ces consignes ne sont pas toujours simples à respecter. Dans une vidéo de l’Assurance Maladie, le Dr en médecine générale Fabien Besançon et la représentante des patients Valérie Jourdain-Muller alertent : lors de l’annonce du diagnostic, il arrive souvent de se trouver en état de sidération.

Cette réaction naturelle empêche le patient de comprendre tout ce qui lui est annoncé sur le moment. Elle intervient car l’insuffisance cardiaque fait peur, du fait des changements qu’elle provoque : difficultés à pratiquer une des activités physiques, voire à réaliser les tâches du quotidien… Pour limiter ces risques au maximum, il est d’autant plus important de suivre les consignes EPON.

Passé l’état de sidération, l’annonce du diagnostic peut aussi mener à une situation de détresse psychologique. En outre, selon la situation de chacun, l’environnement et les difficultés du quotidien, certaines des mesures EPON sont plus faciles à réaliser que d’autres.

Un accompagnement adapté au patient

Pour pallier ces difficultés, l’Assurance Maladie recommande de commencer par les consignes plus susceptibles de donner des résultats rapides. Pour les identifier, il faut en discuter avec son médecin. Cela agit sur la motivation : voir des résultats vite favorise l’adhésion à toutes les consignes EPON.

Enfin, l’Assurance maladie conseille d’être bien accompagné, surtout dans l’entrée dans la maladie. En plus du médecin chargé du suivi de la pathologie, des proches aidants ou des associations peuvent épauler le patient pour l’inciter à suivre la méthode EPON. Enfin, un suivi psychologique est parfois nécessaire selon les personnes.

Sources

https://www.youtube.com/watch?v=c-I482Df-MU

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-cardiovasculaires-et-accident-vasculaire-cerebral/insuffisance-cardiaque

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2008-10/mauvaisenouvelle_vf.pdf

https://www.sfcardio.fr/actualite/insuffisance-cardiaque-mieux-informer-pour-mieux-la-detecter

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