- 1 - Monoxyde de carbone : un risque pour la santé
- 2 - La précarisation et la hausse des coûts de l’énergie augmentent le risque
- 3 - Grand Est : une tendance à la hausse des cas d’intoxication
- 4 - Grand Est : deux décès en hiver 2022
- 5 - Intoxications : la chaudière, principale source d’intoxication
- 6 - Monoxyde de carbone : les symptômes de l’intoxication
- 7 - Monoxyde de carbone : comment se protéger ?
L’entrée dans la période hivernale s’accompagne tristement d’une tendance à la hausse des intoxications au monoxyde de carbone (CO). Ce gaz toxique inodore, incolore et non irritant, est indétectable, mais son inhalation peut mettre la santé gravement en danger, pouvant conduire au coma et parfois la mort. Première cause de mortalité par intoxication en France, l’intoxication au monoxyde de carbone occasionne d’ailleurs environ 4000 victimes chaque année selon Santé publique France. Parmi elles, une centaine de personnes en meurent.
Monoxyde de carbone : un risque pour la santé
Alors que la baisse du mercure s’accompagne de l’utilisation appareils de chauffage, le recours à certains de ces équipements, mal entretenus ou dispositifs de fortune, est associé chaque année à une hausse concomitante des cas d’intoxication au monoxyde de carbone. Cet hiver, la flambée des coûts des énergies pourrait aggraver un peu plus le risque d’intoxication à ce gaz, mettent en garde les autorités sanitaires.
La précarisation et la hausse des coûts de l’énergie augmentent le risque
"Dans un contexte d’augmentation des coûts des énergies, les risques d’intoxications sont potentiellement plus importants cet hiver du fait de l’utilisation de moyens de fortune pour se chauffer, des risques de calfeutrage des systèmes d’aération ou de l’utilisation d’appareils vétustes ou non entretenus", prévient l’Agence régionale de Santé (ARS) Grand Est dans un communiqué, qui lance sa campagne d’information annuelle destinée à limiter les risques.
Grand Est : une tendance à la hausse des cas d’intoxication
Cette campagne préventive de l’ARS intervient au moment où le décompte annuel des cas d’intoxications au monoxyde de carbone dresse un tableau préoccupant : les intoxications au monoxyde de carbone sont en hausse dans le Grand Est. 314 personnes ont été intoxiquées l'hiver 2022, soit 32 personnes de plus que l'hiver précédent, selon l'agence régionale de santé, reprise par le média local France Bleu Alsace.
Grand Est : deux décès en hiver 2022
Chaque année, l’ARS réalise un bilan des intoxications au monoxyde de carbone survenues pendant la saison de chauffe précédente du 1er octobre 2022 au 30 avril 2023. Il en ressort que durant l’hiver 2022-2023, 83 épisodes d’intoxication au monoxyde de carbone ont été recensés dans la région Grand Est, exposant 314 personnes.
Parmi ces victimes, deux sont décédées, précise l’ARS Grand Est. Sur son site, l’agence sanitaire apporte quelques précisions sur les conditions de survenue de ces épisodes d’intoxication : ils apparaissent la plupart du temps dans un cadre domestique : "environ 85% des intoxications ont lieu à domicile". Ils surviennent également "dans les établissements accueillant du public, les lieux de culte et dans les milieux professionnels", souligne l’ARS.
Intoxications : la chaudière, principale source d’intoxication
La chaudière représente la principale coupable dans la majorité des cas d’intoxication. Quant au profil des victimes, cette intoxication peut frapper toutes les classes sociales sans discrimination "Deux tiers environ des foyers intoxiqués sont propriétaires-occupants", constate encore l’ARS Grand Est.
Monoxyde de carbone : les symptômes de l’intoxication
Sachant que le monoxyde de carbone est un gaz inodore et indétectable, certains signes doivent alerter d’une éventuelle intoxication. Parmi les symptômes qui surgissent plus ou moins rapidement, on distingue les maux de tête, de la fatigue et des nausées qui peuvent concerner plusieurs personnes au sein d’un même foyer, rappelle Santé publique France. Sachant que quelques minutes suffisent à entraîner le coma chez la victime et la mort, en cas de suspicion d’intoxication, il importe de réagir immédiatement dès les premiers symptômes.
Comment réagir ? Santé publique France rappelle les gestes d’urgence à connaître:
- Aérer immédiatement ;
- Arrêter si possible les appareils à combustion ;
- Evacuer les locaux ;
- Appeler les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes).
Monoxyde de carbone : comment se protéger ?
Dans sa campagne de prévention, l’ARS rappelle l’importance de rester vigilant et rappelle les règles d’or pour limiter la concentration de monoxyde de carbone et éloigner le risque d’intoxication (des mesures de protection valables bien entendu partout en France) :
- faire vérifier chaque année ses installations (chaudières, cheminées, chauffe-eau, conduits d’aération, poêles), quel que soit le combustible utilisé, par un professionnel qualifié.
- Aérer son logement 10 minutes au quotidien, même en hiver.
- Ne pas obstruer les ventilations (grilles ou bouches d’aération) permettant à l'air de circuler.
- Bannir les appareils de chauffage non appropriés : par exemple un chauffage d’appoint qui n'est pas destiné à chauffer en continu.
- Suivre les consignes d’utilisation des appareils à combustion : ne jamais utiliser de façon prolongée des panneaux radiants à gaz ou des poêles à pétrole ; ne jamais utiliser une cuisinière, un brasero ou un barbecue comme chauffage de secours dans une pièce fermée.
- Disposer d’appareils conformes à la réglementation en vigueur (et remplacer les anciens raccordés à des conduits de fumée).
- Eviter les groupes électrogènes dans les espaces clos.
ARS Grand Est
Santé publique France
France bleu Alsace
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