Ces contre-indications vous empêchent de passer une IRMIstock
Sommaire

Si vous avez une IRM à passer, n’oubliez pas de donner tout votre historique médical au professionnel de santé ! Un oubli pourrait avoir de graves conséquences sur le résultat de l’IRM (imagerie par résonnance magnétique), ou pire, sur votre santé.

Véronique B, 59 ans, est concernée par une de ces contre-indications : “Lorsque j’avais 20 ans, j’ai eu un accident qui m’a valu la pose d'une plaque dans le cou”, raconte-t-elle. Appelée arthrodèse, cette opération consiste à visser un bout de métal sur deux de ses vertèbres cervicales. “Depuis, je ne peux plus passer d’IRM proche de cette zone. Par contre, pour d’autres parties du corps, il n’y a pas de problème”, ajoute la mère de famille.

Les contre-indications absolues et relatives

Comme Véronique, toutes les personnes possédant un corps étranger métallique de petite ou moyenne taille dans le corps doivent être particulièrement vigilantes. Il peut s’agir de petites prothèses, d’éclats dans les yeux, ou encore de valves cardiaques et clips vasculaires en métals.

En effet, l’IRM étant une sorte d’aimant super-puissant, le champ magnétique peut faire bouger un bout de métal. Il en va de même pour les appareils électroniques comme les pacemakers, qui risquent d’être endommagés. De plus, ces éléments peuvent produire des artefacts, c'est-à-dire des zones d’intensité trop ou pas assez fortes, sur l’IRM. Or, cela brouille le résultat, le rendant totalement illisible et l’examen s’avère alors inutile.

En revanche, les valves, clips ou autres agrafes chirurgicales plus récentes et non-métalliques ne posent pas de problèmes, tout comme les éclats de métal ailleurs que dans les yeux. De même, les prothèses métalliques plus grandes ne courent pas le risque de se déplacer.

Enfin, il existe des contre-indications plus relatives à passer une IRM : moins graves, c’est alors au médecin de juger de la pertinence de l’examen. Cela concerne :

  • les femmes enceintes
  • les personnes ayant subi une chirurgie depuis moins de deux mois
  • les personnes avec un implant cochléaire, c’est-à-dire un implant interne dans l’oreille
  • les personnes portant des stents, qui sont des petites prothèses en forme de tube qui maintiennent les vaisseaux sanguins ouverts

Le cas des allergies

On en a entendu parler lors du décès de Michel Blanc : il est possible de faire une réaction allergique lors d’une IRM ou d'un scanner. Plus exactement, c’est le gadolinium contenu dans le produit de contraste qui peut s'avérer allergène. Ce produit, injecté lors de l’examen, sert à le rendre plus visible.

Les réactions allergiques peuvent être très faibles, comme un petit hématome cutané, une sensation de chaleur et un goût métallique dans la bouche, ou encore des nausées. Mais il arrive également qu’ils soient plus prononcés, allant de l’urticaire à l’asthme, en passant par les troubles cardiorespiratoires. Dans un cas sur 500 000, comme Michel Blanc, l’allergie mène à un choc anaphylactique pouvant causer la mort. Une allergie peut se déclarer à tout moment, mais si vous savez que vous êtes allergique au gadolinium, ne passez pas d'IRM.

Quelles sont les alternatives ?

En 2015, Véronique a dû passer des examens du cerveau, suite à un problème d’oreille interne. Elle se rappelle : “le scanner n’ayant rien donné, le médecin proposait une IRM, qui donne des images complémentaires. Mais il a jugé qu’il y avait plus de risque à le passer qu’à ne pas le faire”.

La quinquagénaire n’a jamais su quel était son problème, qui lui cause pourtant des vertiges depuis 9 ans. “S’il y a d’autres alternatives, on ne me les a pas proposées”, se désole-t-elle. Elle ajoute que devoir se cantonner aux scanners comme seule alternative lui cause une exposition aux rayons X qui qu’elle n’aurait pas avec les IRM.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.